dimanche 30 juin 2019

Saint Jean d'Acre

En arrivant à Saint Jean d'Acre, Akko pour les Israéliens, Akka pour les Palestiniens, on trouve une ville en pleine effervescence. Ici, il est hors de question de ne pas profiter des vacances de l'Aïd, et la fête a pris possession de toutes les rues. Pas uniquement d'ailleurs, car la mer est mise a contribution : les files d'attentes ne cessent pas jour et nuit pour remplir des "speed boats" qui emmènent leurs passagers dans un tour à sensation(s) garantie(s) : ça va vite, ça saute sur les vagues, ça fait des virages de dingue et tout le monde hurle de peur et de joie là-dedans comme dans une attraction de fête foraine (selfies avec éclaboussures).

J'apprends plus tard que des permis exceptionnels de circulation pour les Palestiniens de Cisjordanie sont émis à cette occasion, ce qui explique sans doute l'affluence et l'excitation. Ces permis ne concernent cependant pas les célibataires, ni les personnes entre 19 et 40 ans... Le goût de la restriction et de l'empêchement est immense.
La ville d'autre part est très belle, la mer aussi, on passe quelques jours très agréables.



La vieille ville, à l'intérieur des remparts, est
principalement musulmane et chrétienne.
D'où, vraisemblablement, l'ampleur des fêtes de l'Aïd.

Les jeunes hommes plongent dans la mer
depuis les remparts. Ici, on se baigne très habillé.

Les vestiges des Croisés : on peut visiter
toute une citadelle.



Détail du hammam El-Basha, tout restauré.

mardi 25 juin 2019

Jérusalem encore

Dans la ville de Jérusalem bien sûr il y a énormément de choses à voir. Outre la ville en elle-même et ses petites ruelles, il y a nombre de lieux d'intérêt touristico-religieux, lesquels, lors de leur mise en valeur ou de leur restauration, vont présenter toutes les strates du passé : il n'est pas rare de lire sur le même site des vestiges du temps d'Hérode recouverts de traces chrétiennes puis perses puis omeyyades et abbassides puis des ruines des Croisés saupoudrées de restes byzantins... On aimerait avoir toujours sur soi un ensemble de cartes transparentes qui, superposées, nous indiqueraient la topologie des lieux à chaque période.
D'autres endroits en revanche séduisent par leur étrangeté et la certitude qu'aucun mode d'emploi nous donnerait accès au sens des éléments à voir, entendre, saisir.
On navigue donc constamment entre le familier et l'imprévu.
En programmant mon séjour ici, je n'avais d'ailleurs pas pris en compte le(s) calendrier(s) religieux. Ce sont encore les vacances de l'Aïd quand j'arrive, qui embellissent les rues de guirlandes colorées mais empêcheront l'accès, jusqu'au dimanche, de l'esplanade des mosquées. Il faudra donc revenir une autre fois pour cette visite-là.


Saint-Anne. L'église est entourée de vestiges de bassins,
citerne, habitations...


Le Muristan, un ensemble très commerçant
dans le quartier chrétien.

La porte de Damas, un lieu toujours très animé.
La construction date de Soliman Le Magnifique.

lundi 24 juin 2019

Jérusalem

A Jerusalem, nous habitons à La Maison d'Abraham, un lieu qui a l'inconvénient d'être en dehors de la ville, du côté du Monts des oliviers, mais l'avantage d'être un havre de paix et de gentillesse au milieu d'un jardin. Le lieu est géré par le Secours catholique, animé en partie par des bénévoles adorables, et vraiment bon marché. On y resterait des semaines entières ! Je crois que c'est le seul moment de tout mon séjour où je me suis dis : "La religion a du bon..."

La Maison d'Abraham

Jérusalem vu depuis La Maison d'Abraham.

Pour rejoindre la ville même, on passe devant la basilique Gethsémani (1926), restaurée il y a quelques années, bâtie sur le rocher où le Christ aurait prié la dernière nuit avant son arrestation : à l'intérieur, la roche est apparente devant l'autel. Dans le petit jardin, de magnifiques oliviers qui seraient, dit-on, contemporains du Christ.
Je comprends très vite qu'ici, le moindre épisode évangélique ou biblique a sa trace supposée, lieu ou objet de dévotion et de tourisme pieux. Avant donc d'être arrivés à la ville, on passe devant la Grotte de la trahison, où le Christ, toujours lui, aurait été arrêté, et devant le tombeau de Marie, mère de vous-savez-qui...

Le jardin et l'intérieur de la basilique Gethsémani
La grotte de la trahison...
La Porte des lions, à l'intérieur des remparts.

jeudi 20 juin 2019

du Mucem à Jérusalem


Voici des chaussures qui feront la transition entre le récit interrompu de ma semaine marseillaise et quelques images éparses d'un séjour en Palestine. Ce sont effectivement ces Pataugas griffées Mucem que j'ai traînées dans la poussière d'Israël et de Cisjordanie, lors d'un voyage guidé plus par l'affection que par la curiosité proprement touristique.
Je ne vais pas, d'ailleurs, restituer ici mes pérégrinations par le menu, afin de respecter la vie privée des gens croisés là-bas. J'ai fait mienne, avec raison, la paranoïa locale....

Dans le taxi qui vient me chercher à l'aéroport.

La muraille de Jérusalem, à l'est, en face du Mont des oliviers.
Au centre, la Porte dorée, ou Porte de la miséricorde,
fermée à jamais. Juste derrière se trouve l'esplanade
des mosquées, et à ses pieds s'étend un cimetière musulman.

dimanche 2 juin 2019

Marseille, re suite

La Cité radieuse. A droite, la galerie censée accueillir à l'origine
des commerces de proximité : elle correspondant à la partie de la façade
qui présente des rythmes verticaux, que l'on voit à gauche.
Tout à fait à l'aise avec mon âme de touriste, je me suis inscrit à une visite guidée de la Cité radieuse afin d'accéder à l'un des appartements. Je n'ai pas été déçu. J'ai déjà eu l'occasion d'aller à la Cité radieuse de Rezé, près de Nantes, et également de voir l'un des appartements de l'unité d'habitation de Berlin, qui ne se visite pourtant pas, profitant avec mon amie F. de la mise en vente de l'un des modules.
Bien qu'excentré, le bâtiment est très facilement accessible, et la jeune guide qui officiait à cette heure-ci ce jour-là était parfaite, documentée, pédagogue et dynamique. J'ignorais qu'un hôtel s'y trouve maintenant, sinon j'aurais sans doute réservé une nuit dans les lieux. 

En se rendant au Palais Longchamp (à droite), on peut jeter un coup d'oeil
à la maison de l'architecte Gaston Castel (à gauche), réalisée en 1924, et inscrite
aux monuments historiques (2, impasse Croix-de-Régnier. Les deux endroits
sont quasiment reliés par la longue rue Chape).

J'avais quelques souvenirs du Musée d'histoire naturelle qu'abrite le Palais Longchamp (avec le Musée des beaux-arts) mais il est actuellement fermé pour travaux. Et toujours côté souvenirs, je suis passé voir le théâtre où, en 1990, j'avais participé à un spectacle de danse, donné un seul soir dans la ville. La pièce était conçue pour trois danseurs et six figurants, j'étais évidemment parmi ces derniers.

Le Théâtre des Bernardines.