Mon week-end a encore été absorbé par des cartons de déménagement.
C'est le moment cauchemardesque où rien n'avance, où démonter un meuble et décrocher un plafonnier prend des heures alors qu'on imaginait y passer cinq minutes.
C'est le moment cauchemardesque où la révolte des objets semble à son moment historique, toutes ces choses sortant de partout – des tiroirs, des placards, des valises, des cartons à dessins, du haut de l'armoire, de derrière les fagots – pour se rassembler, réclamer de l'attention, refuser d'aller dans cette boîte, déborder de celle-ci, se répandant plus loin, s'agrippant ailleurs pour finalement s'éparpiller partout.
Marie Poppins, à l'aide!
Je voudrais les foutre tous dehors, ouste!, mais j'ai un passé avec eux tous, ou presque.
Photo du blog The Delta Blog/ The Egypt Report |
L'un d'entre eux est particulièrement d'actualité : c'est une lampe singulière, réalisée au Caire ; une calligraphie de métal qui trace en volume dans l'espace le mot helm (trois lettres, à lire de droite à gauche), et qui accueille quelques ampoules sur le signe vertical de son centre.
Dans cet appartement-ci, pour des raisons techniques que je vous épargne, je ne l'ai pas raccordée au secteur : elle a vécu son temps éteinte. J'espère que dans le prochain appart je pourrais lui redonner sa lumière.
En tout cas elle trône sur le mur au dessus de mon lit, place idéale car – mais j'ai omis de le dire – helm signifie rêve.
Toute cette semaine j'avais évidemment le coeur tourné vers l'Egypte. J'ai trouvé quelques billets dignes d'intérêt sur le blog The Delta Blog, dont la photo ci-dessus est tirée : un des auteurs, Eric Knecht, nous fait partager la une de la presse locale, avec traduction des différents titres. Une opportunité de porter son regard sur le regard porté... Toujours instructif. D'autant que le blog chronique les événements à Mansoura : il n'y a pas que le Caire, ni que Tahrir, en Egypte.
Je l'ai découvert grâce à cet autre blog, The arabist, où il y a toujours des choses à lire.