J'évoquais il y a quelques jours l'association de Daho avec mon ami C.
Il y a évidemment plein d'autres choses qui me rappellent des souvenirs partagés avec lui, et parmi celles-ci, celle qui me trouble le plus est l'odeur du cuir de mon Perfecto.
J'imagine que ce qui me fait utiliser le mot troublant, c'est la surprise, chaque fois, de l'association mnésique (un surgissement) et le fait qu'elle se manifeste via ce sens si animal qu'est l'odorat.
Il y a évidemment plein d'autres choses qui me rappellent des souvenirs partagés avec lui, et parmi celles-ci, celle qui me trouble le plus est l'odeur du cuir de mon Perfecto.
J'imagine que ce qui me fait utiliser le mot troublant, c'est la surprise, chaque fois, de l'association mnésique (un surgissement) et le fait qu'elle se manifeste via ce sens si animal qu'est l'odorat.
J'ai acheté ce Perfecto en 1988 ou 1989. A l'époque, l'odeur du cuir neuf était sensible, d'autant plus quand la peau était exposée à la chaleur, si par exemple je portais ce blouson sous le soleil où dans un environnement confiné (je me souviens par exemple que quelqu'un m'avait fait une réflexion sur cette odeur à l'occasion d'un vernissage, dans ces années-là).
Depuis lors, non seulement le cuir a vieilli, mais je ne porte plus très souvent cet habit (que j'aime beaucoup, mais que je réserve plutôt aux déplacements en vélo les jours de pluie), et encore moins au soleil. A l'époque, je l'emportais couramment avec moi en été au bord de la mer : la mode n'était d'ailleurs pas de fouler le sable en tongs légères mais plutôt en boots de motard.
Tout cela pour dire que je ne suis plus guère exposé à l'odeur du cuir de ce Perfecto, maintenant discrète, et que lorsque cela arrive, comme il y a quelques jours quand je l'ai passé sur moi, c'est vraiment une surprise et cela me téléporte d'un coup dans d'autres lieux et d'autres temps associés à C.
Si je raconte tout cela ce n'est pas suite au message précédent concernant cet ami mais plutôt pour cette anecdote vécue il y a quelques jours dans un ascenseur.
Cela se passe dans une entreprise où j'interviens de façon régulière. J'entre dans l'ascenseur, vêtu de mon blouson, suivi par quelqu'un que je connais de vue : une silhouette de footballeur américain, mais en surpoids et ramollie, presque fondue, affublée de tout un tas d'articles de mode voyants et superflus, et d'une voix d'adolescente maniérée.
Soudain je l'entends dans mon dos me demander :
- "Votre Perfecto, il est vieilli ou bien vous l'avez acheté maintenant d'occasion ?"
Il ne me faut qu'une demi-seconde pour comprendre tout ce que cette question recèle.
-" Non, dis-je. Je l'ai acheté neuf quand j'étais jeune..."
-"Ah bon, vous l'avez gardé tout ce temps ?!!"
-"...Oui... En fait c'est moi qui suis d'occasion."
Ah ! On m'a déjà fait le même coup. La prochaine fois, réponds plutôt que tu es UNE occasion. SdA
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