D'autant que Lisa, Philippe, Rula et moi (puis Fred qui nous a rejoints) avons été bloqués cinq heures au départ de Montpellier à cause d'incendies qui empêchaient la circulation des trains. Finalement la chance de pouvoir passer quelques heures avec eux aura été plus importante que le désagrément de l'attente.
Je regarde les quelques photos que j'ai prises au Hameau de l'étoile où se déroulait la formation. La plupart sont surexposées. Cela me fait sourire, moi qui questionne toujours ma présence en ces termes : sous exposé ou sur exposé ?
La montagne est là. Je me rappelle le premier practicum du séjour, avec Sandy, lorsque j'évoquais mes racines provençales, cette montagne, un peu aride, qui se tenait derrière la grange, barrant l'horizon : une force, presque un œil, une conscience.
Les quelques notes que j'ai prises pendant le séjour me paraissent lointaines déjà. J'ai besoin de laisser ces journées passées traverser l'eau de mon être, se dissoudre lentement en fines particules et enrichir ma terre intérieure.
Alain m'appelle au téléphone pendant que j'écris ce texte. Il est quelque part en Suisse, sur l'aire d'une station-service, avec John. Je lui dis qu'il m'a manqué. C'est la première fois.