"Un blog sur koi ?", m'a textoté mon ami quand je lui ai annoncé que je créais ce blog. "Sur l'amour je crois", ai-je répondu (comment allait-il prendre ce premier texte dédié à Lou ?) "mais ça ne parle pas encore de toi", ai-je ajouté pour l'y préparer.
La nuit qui a suivi mon premier post j'étais assez énervé. C'est-à-dire troublé, dans un kaléidoscope d'images, de souvenirs et de sentiments agréables. Des morceaux d'histoire se chevauchant, scintillant, mobiles comme des feuillages dans le ciel, des reflets de lumière sur l'eau...
Satisfait aussi par une forme de plénitude, content d'avoir saisi cette fenêtre numérique, de m'y être penché pour crier à la rue, aux passants, à la ville, au monde, aux nuages etc. (Se souvenir aussi de Michel Cressole et de sa rubrique dans "L'autre journal", une folle à sa fenêtre.)
Et en rage, du peu de traces de Lou sur la toile : qu'avaient donc fait ses proches et toutes ces veuves auto-proclamées qui s'étaient empressées de le faire disparaître sans même m'avoir passé un coup de fil (mais j'étais tout de même au crématorium du père Lachaise ce jour-là, grâce à MPS). Qu'ont donc fait toutes ces personnes qui ont partagé son quotidien les dernières années pour ne pas laisser trace digne de cet homme ?
Où sont les âmes mortes et les âmes vivantes,
où sont les âmes soignantes et les âmes blessées ?
"Je vais exiger des droits si je suis sur ton blog", a encore ajouté mon ami Alain.
"je te paierai en petits baisers", ai-je annoncé.
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