Le livre de Lindon s'articule autour de deux relations principales : celle avec son père, l'éditeur Jérôme Lindon (les éditions de Minuit), et celle avec Michel Foucault. S'y trouve en bonne place Hervé Guibert, ami lui aussi de Foucault et de Mathieu Lindon. Ainsi que des allusions à une relation amoureuse avec Rachid O. (dont je proposais un extrait de L'enfant ébloui.)
Daniel Defert, présent dans le livre, était le compagnon de Michel Foucault. Après la mort de celui-ci, il a fondé l'association Aides : c'est là que, avec mon ami Stéphane, j'ai eu le grand plaisir de le côtoyer un peu, et ce pourquoi j'ai mis une fois le pied dans l'appartement qu'occupait de son vivant Michel Foucault rue de Vaugirard (et qui tient une très grande place dans le livre de Lindon).
Duane Michals, un photographe que j'aime bien et qui est cité dans le livre de LIndon. |
J'avais presque terminé Ce qu'aimer veut dire (trop vite lu, je l'ai dit) quand mon ami M. me fit signe par mail, de retour de vacances. Or pendant cette lecture je pensais sans arrêt à lui tant le père de Mathieu Lindon me paraissait semblable à son propre père. (C'est d'ailleurs le personnage qui est le plus portraituré, Lindon s'attachant plutôt à ce qui lie les personnes et à ce que ces relations produisent, et c'est cela qui est intéressant dans ses pages).
Je le lui dis, à M., amusé car je le croyais cousin d'un autre éditeur, Paul Otchakovsky-Laurens (POL), ce que je trouvais sur le moment comme une autre coïncidence.
Or, voici ce qu'il me répond par mail encore, faisant coincider la réalité et mon fantasme comme deux pièces de puzzle :
"Oui, mon père ressemblait beaucoup à ses cousins Lindon. Il y en avait même un, l’oncle de Mathieu, qui était presque le sosie de mon père. A une réunion familiale, quand on était petits, l’un de ses fils a pris la main de mon père et dit : « On s’en va, Papa ? »…"
C'est une belle anecdote, je pense que M. ne m'en voudra pas de la rendre pudiquement publique.
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