C'est possible, mais la question approchante est celle de l'apprentissage.
Comment se fait-il que tel ou tel fait, telle ou telle figure prenne soudain sens ou me fasse soudain signe dans le brouhaha des informations d'aujourd'hui et d'hier ?
Je suis comme l'Ernesto des Enfants, de Marguerite Duras : je crois qu'il est vain de tenter de m'apprendre quelque chose que je ne sais pas.
Pour que le savoir ne disparaisse pas dans le trou noir de ma caboche, il faut qu'à l'intérieur de moi quelque chose l'ait reconnu et accepte de le recueillir. C'est une adoption.
Lorsque Cécile me parle de Jean-Pierre Vernant, elle n'évoque pas le spécialiste de la Grèce antique, elle évoque avant tout le grand-père qu'il était, la transmission, les mythes grecs racontés le soir aux enfants, évidemment la figure du père et du beau-père. Ça c'est l'accrochage affectif mais je pense que malheureusement il faut que cela réponde à quelque chose de déjà saillant en moi (ici la figure du grand-père) pour que cela s'y pose, s'y dépose, sédimente. Comme si le savoir ne pouvait toujours être qu'un "savoir en plus". Un croisement de regards.
Un p'tit coin d'Malakoff (sur l'air d'un p'tit coin d'paradis), un dimanche. |
Bon, je ne sais pas ce que cette réflexion vaut à cette heure-ci, une heure du mat', après une journée de travail psy de l'autre côté du périphérique (j'ai fait flop auprès de mes collègues avec ma salade de trois riz au saumon sauvage frais, sauce à l'aneth, tomates cerise, fonds d'artichauts et olives noires, c'était bien la peine de zigouiller un poisson en plein Atlantique pour ça mais moi j'ai trouvé cela bon).
Sinon ce soir : Grèce, Maroc, Tunisie, Libye, Syrie... ça continue. Cette époque est incroyable. Je n'en crois pas mes yeux.
Je vois ce que tu nous dis...
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