"Monsieur recycle sa carte d'électeur", dit, enjoué, le préposé au gavage de l'urne dans le bureau de vote où je me trouve dimanche dernier, en notant le nombre de tampons qui l'estampillent. La remarque m'amuse un peu et m'agace aussi : elle souligne un aspect conservateur que je me reconnais, enclin à utiliser les objets, les vêtements, jusqu'à l'usure. Mon côté écolo poussiéreux.
En rentrant chez moi je jette un coup d'oeil sur Google actualité, comme je le fais plusieurs fois par jour.
Au signet "Culture", la première info en ligne c'est " L'arbre de Noël de l'Elysée est arrivé!"
Au signet "Culture", la première info en ligne c'est " L'arbre de Noël de l'Elysée est arrivé!"
Il doit s'agir de sylviculture donc. Je lis les premières lignes de l'article : les dimensions de l'arbre (11 mètres de haut) et la précision, "il a fallu trois jours de transport".
Evidemment l'info ne me paraît pas très écolo, pas très post COP 21. Mais plus tard je lis d'autres articles : je m'aperçois que cette histoire de sapin est très documentée, une vraie story telling, on a même des images de la coupe de l'arbre et de son acheminement par bateau, chiffres à l'appui pour affirmer son moindre coût en CO2 par rapport au transport routier. Ok.
Pour le reste, c'est raison d'Etat : l'arbre, qui avait 23 ans, a été sacrifié pour la grandeur (du Noël) de la nation. A l'Elysée, ça sent le sapin.
Pour le reste, c'est raison d'Etat : l'arbre, qui avait 23 ans, a été sacrifié pour la grandeur (du Noël) de la nation. A l'Elysée, ça sent le sapin.
Avec une cap à Sapin. C'est tout de même le ministre des finances, sans cap à finances. C'est-à-dire, pas comme on l'écrit au ministère.
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