les gens lourds

Plus qu'une petite semaine et cette histoire sera pliée. Ouf.

Ça doit être fatigant pour les candidats une campagne présidentielle, mais cette année les spectateurs du show politique ont été éprouvés aussi, non? Pour moi le pire ce fut les réseaux sociaux, enfin le seul auquel je me sois abonné, Facebook, ce que j'avais fait pour raison uniquement professionnelle : je pensais naïvement que ce réseau de pros allait être épargné, sinon des échos de la campagne, du moins des usages compulsifs, agressifs et décérébrés que l'on prête généralement aux débats sur Internet. Raté.
Il a fallu supporter les messieurs Toutlemonde subitement experts en politique extérieure ou en économie, les détestations affichées d'autres dont les convictions reposaient sur deux ou trois montages vidéos partagées à l'envi, les idées toutes faites et indépassables sur tel ou tel candidat... Bref, un joli palmarès d'inintelligences, d'approximations et d'assurance illégitime.

Pour ce second tour, le panorama n'est guère plus stimulant, entre les grandes déclarations républicaines, les cris d'alarme moralisateurs et les adeptes des lapalissades qui imaginent de leur devoir de rappeler que le Front National, c'est mal. Vivement la fin du scrutin.

Attablé ce midi dans ce Daily syrien (rue du Faubourg-Saint-Denis) où je viens régulièrement, j'ai devant moi un étalage d'hebdomadaires : Macron Le Pen Macron Le Pen etc. Et le magazine Santé : la fin des jambes lourdes. Et pas de remède contre l'âme de plomb et la gueule de bois?