Je suis resté fidèle au café Beaubourg, qui fait de même avec moi.
Il vieillit sans me trahir et sans se mentir. Il se patine (comprenez, moi-aussi). L'autre soir j'y dîne avec F., c'est vrai que l'on se retrouve souvent là-bas, elle et moi. L'établissement est recouvert pour des travaux de façade en ce moment, et, à l'étage, les fenêtres donnent alors sur les échafaudages - planches de bois clair, lumières, tubulures de métal, bâche etc. Curieusement cet assemblage ne nuit pas à l'atmosphère du lieu.
Arrivé un peu avant mon amie F., je prends en photo le centre Pompidou, ou plus exactement les néons qui soulignent l'escalier qui grimpe à l'extérieur. À cet instant je l'ignore mais F. est quelque part dans l'édifice.
Le café a ouvert en 1987, je retrouve l'info après coup et je pensais que c'était légèrement plus tôt. L'archi, pour ceux qui l'ignorent, est signée Christian de Porzamparc. Il peut être fier car ça tient vraiment le coup, et c'est un tour de force pour une création des années quatre-vingt.
On dîne tranquillement en parlant peinture et amour, ou amour et peinture, parmi nos sujets de conversations favoris... En partant on s'amuse à retrouver parmi les tables rondes, customisées à l'époque par des artistes, celle qui avait été peinte par Irène. Elle est facile à reconnaître avec sa gamme de bleus et de verts.
C'était bien en 87. Je m'en souviens très bien. Et pour cause.
RépondreSupprimerS. des A.