La mobilisation dure toujours et dure en fait depuis le week-end précédent Hier lundi, alors que je me prélassais à la piscine de l'hôtel, des sifflets et des slogans se font entendre dans la rue. Le cortège est maigre, mais il va en rejoindre d'autres. Contre la loi d'amnestie proposée par le gouvernement, des groupes parfois opposés politiquement appellent à la manifestation et ne défilent pas tous ensemble, même s'ils se rassemblent ensuite vers Democracy Monument.
Il s'agit "de ne pas rester silencieux". Matériel du manifestant de base, outre les protège-soleil de toutes sortes et les emblèmes du pays : un sifflet et une drôle de petite main à agiter pour faire du bruit. Ce nécessaire de base fait l'objet d'un petit commerce sur les trottoirs. Ici, engagement, piété et commerce vont souvent ensemble. On trouve aussi à vendre des photos de Somdet Phra Nyanasamvara, patriarche bouddhiste décédé fin octobre, dont le portrait s'affiche en de nombreux endroits, à l'entrée des centres commerciaux comme au pare brise des bateaux bus.
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