vendredi 15 novembre 2013

retour bleu blanc rouge

Dans une longue vitrine d'exposition au rez-de-chaussée du très arty centre commercial Siam center, à Bangkok, s'alignaient une centaine de petites figurines To-Fu. Je prends une photo rapidement, à l'endroit où l'un d'eux sort du rang, sa boîte lui dégringolant sur la tête. Ce n'est qu'en le publiant ici (billet précédent) que je me suis aperçu que c'était le France To-Fu!...
Avant d'atterrir ici, le ciel m'a offert quelques moments de répit d'une incroyable beauté. C'est au-dessus de la Suisse, l'avion a traversé le plafond de nuages qui s'étale, parfaitement plat, comme une banquise de poudreuse. N'émergent que les cimes neigeuses des Alpes sur lesquelles un soleil d'or se lève, il est environ sept heures du matin, et sous ce miracle silencieux l'Europe vit dans le gris et la pluie. 
Jusqu'à l'arrivée à Paris d'autres figures nuageuses se mettent en place (vagues symbolistes, meringues à la Holder) qui donne l'envie d'un livre de photos Le ciel vu du ciel. 
Pour rejoindre la capitale, je me retrouve dans un RER omnibus et je contemple incrédule le paysage de désolation entre Aulnay sous-bois, Blanc-Mesnil et Drancy. Pauvreté, vetusté, terrains vagues et locaux d'activité en attente de locataires, entrepôts éventrés et tagués, une misère que la chaleur et la lumière rendraient acceptable mais qui, sous cette pluie grise et froide, n'est que torture visuelle. J'ai l'impression de prendre la France sur la tête. Plus tard, j'écoute France Inter (Francois Hollade, les Bleus, Le Pen père) et l'impression se confirme. 



1 commentaire:

  1. Alors que tout le monde souhaite partir, toi tu rentres. Quelle idée !

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