Vendredi je chantonne sur mon vélo, ainsi que plus tard dans la rue, ce qui n'est pas du tout mon habitude. Et ce week-end, mon ami A., venu en visite, s'en étonne et me moque : "Eh bien tu chantes maintenant, tu deviens comme ta mère !..."
C'est l'effet secondaire du spectacle Depardieu chante Barbara, vu au Cirque d'hiver, jeudi soir, à Paris.
Saisi par ce moment magnifique, hors norme, j'en ai cherché des traces ensuite sur Internet. J'ai trouvé quelques vidéos de Gérard Depardieu chantonnant, à l'occasion de la sortie du disque, ainsi que quelques captations de fragments du spectacle, mais rien vraiment qui rendait justice à la force de ce que j'ai vécu sur place : cette pleine présence énorme et vulnérable, irradiant d'émotion à partager.
J'imaginais Gérard Depardieu récitant plutôt les chansons, les psalmodiant : pas du tout, il chante et chante bien ces mélodies pas faciles du tout à interpréter. Curieusement cette appropriation m'a rendu le répertoire plus familier, plus proche de moi. Je retrouvais, avec Depardieu, des souvenirs d'adolescence plus vifs que si j'avais écouté Barbara elle-même : image de ma chambre d'alors, de la platine vinyle, des premières chansons entendues chez un oncle etc
C'était l'occasion aussi de rencontrer un Gérard Depardieu dont je n'avais, pour ma part, pas pris la mesure. Un acteur superlatif. Une diction parfaite qui sert les textes, une humilité non feinte tout au bénéfice du spectacle et de sa scénographie minimaliste, un respect sans amidon pour son sujet et ce public d'aficionados : autant dire un instrument de musique en chair et en os, qui joue d'amour et d'émotion. Un très très très gentil monstre.
Gérard Daguerre, dans une interview, décrivait Depardieu et Barbara comme "frère et soeur". L'amie M., avec laquelle j'assiste au spectacle, me dit, évoquant les paroles de Barbara interprétées par Depardieu : "on dirait qu'il parle de lui". On ne peut pas mieux résumer cette alchimie étrange.
Spectacle jusqu'au 19 novembre. Au piano, Gérard Daguerre.
J'imaginais Gérard Depardieu récitant plutôt les chansons, les psalmodiant : pas du tout, il chante et chante bien ces mélodies pas faciles du tout à interpréter. Curieusement cette appropriation m'a rendu le répertoire plus familier, plus proche de moi. Je retrouvais, avec Depardieu, des souvenirs d'adolescence plus vifs que si j'avais écouté Barbara elle-même : image de ma chambre d'alors, de la platine vinyle, des premières chansons entendues chez un oncle etc
C'était l'occasion aussi de rencontrer un Gérard Depardieu dont je n'avais, pour ma part, pas pris la mesure. Un acteur superlatif. Une diction parfaite qui sert les textes, une humilité non feinte tout au bénéfice du spectacle et de sa scénographie minimaliste, un respect sans amidon pour son sujet et ce public d'aficionados : autant dire un instrument de musique en chair et en os, qui joue d'amour et d'émotion. Un très très très gentil monstre.
Gérard Daguerre, dans une interview, décrivait Depardieu et Barbara comme "frère et soeur". L'amie M., avec laquelle j'assiste au spectacle, me dit, évoquant les paroles de Barbara interprétées par Depardieu : "on dirait qu'il parle de lui". On ne peut pas mieux résumer cette alchimie étrange.
Spectacle jusqu'au 19 novembre. Au piano, Gérard Daguerre.
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