Je termine ces jours-ci le dernier livre d'un auteur que je suis un peu, Alain Blottière, car c'est un ami d'amie. L'écrivain en question a déjà reçu de nombreux prix, et compte dans son fan club Amélie Nothomb, excusez du peu...
Azur noir, sa dernière publication, tourne autour de la figure d'un adolescent, comme c'est le cas de plusieurs de ses œuvres récentes, et restitue, par un habile voyage dans le temps, le premier séjour parisien de Rimbaud, la cohabitation avec Verlaine, sa femme et ses beaux-parents, le tout avec un luxe de détails qui donne envie de suivre les déambulations du poète sur Google street. Les spécialistes de Rimbaud n'apprendront sans doute rien, les simples amateurs (dont je suis) ne bouderont pas leur plaisir.
Azur noir, sa dernière publication, tourne autour de la figure d'un adolescent, comme c'est le cas de plusieurs de ses œuvres récentes, et restitue, par un habile voyage dans le temps, le premier séjour parisien de Rimbaud, la cohabitation avec Verlaine, sa femme et ses beaux-parents, le tout avec un luxe de détails qui donne envie de suivre les déambulations du poète sur Google street. Les spécialistes de Rimbaud n'apprendront sans doute rien, les simples amateurs (dont je suis) ne bouderont pas leur plaisir.
Mais c'est pour une toute autre raison que je mentionne aujourd'hui ce livre. Au cours des cent cinquante et quelques pages, l'auteur dépeint une situation climatique qui se dégrade de jour en jour, depuis des images d'incendies spectaculaires à la télévision jusqu'à une tempête de poussière mortelle qui oblige des pays entiers... au confinement. Extraits.
"La tempête de poussière jaune couvrait une partie de l'Europe et s'insinuait dans les bronches avec ses particules toxiques. Il était recommandé de fermer ses fenêtres et de ne pas sortir, mais la nuée entrait partout et l'on commença à compter les morts. Un de ces derniers jours, Léo fit une tournée d'adieu." [...]
"Cette panne d"Internet, disait-on, était due au nuage de poussière brûlante qui s'infiltrait même dans les centres de données, en particuliers leurs climatiseurs, conjugué à la panique qui poussait tous les confinés à se relier les uns aux autres, saturant les réseaux. Sa mère l'appela, mais cette fois il ne décrocha pas puis l'écouta lui dire dans son message que le nuage n'avait pas encore atteint la Finlande mais s'en approchait, qu'elle se demandait si son vol ne serait pas annulé [...]."
Le livre est sorti début janvier 2020, et je crois que c'est la première fois que je lisais dans un roman le mot "confiné". On peut dire que Blottière a le chic de l'air du temps. Ou que c'est lui le voyant...
Azur noir, d'Alain Blottière, est publié chez Gallimard.
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