mercredi 21 septembre 2011

tour et détour

Ce soir je suis allé visiter un appartement dans un quartier que je connais peu. Il s'agissait selon l'annonce d'un appartement dans un immeuble moderne, avec une loggia de 11, 60 mètres carrés et vue sur le Sacré coeur. Au regard de l'emplacement de la rue, il était sûr que ce cher Sacré Cœur allait apparaître bien petit, mais passons.


Ce qui est amusant c'est de constater une fois sur place que l'appartement se situait dans la Tour Boucry. La Tour Boucry est un immeuble de trente étages, assez vétuste puisque construit au début des années soixante dix, dont j'ai fait la connaissance grâce à Marie-Dominique Arrighi. 

Les lecteurs qui suivent asselineau immensité depuis les premiers jours se souviennent sans doute que j'ai débuté cette aventure avec le bouquin de MDA dans les mains, qui me donnait matière à réflexion sur l'écriture d'un blog et qui devait m'offrir aussi de curieuses coincidences entre son cancer décrit et la découverte dans mon poumon droit d'une framboise imprévue.
Pour rendre hommage à Marie-Dominique Arrighi, finalement terrassée par ce Krabe, France Culture avait rediffusé quatre de ses reportages radiophoniques dont l'un, l'immeuble, marche à suivre, daté du 18 février 1992, sur les habitants de la Tour Boucry (peut-être sont-ils toujours disponibles à l'écoute sur le site de la radio...). Extra.

Moi j'étais évidemment ravi de pénétrer dans ce lieu qui, vu sa taille, possède une équipe de sécurité incendie à demeure (oui, des pompiers en pull bicolore), et qui aligne un nombre considérable de boîte aux lettres, à coup sûr une par appartement, soit 500.
Une fois arrivé là-haut, au douzième étage, la vue était effectivement large (oui, là-bas le petit machin, c'est bien lui, sacré Sacré Coeur, va!) et la loggia, c'est-à-dire le balcon (??!!), aussi décrépie que l'appartement. Tout à fait 1974.




En sortant, difficile de résister à la photo prise de dessous (architecte Jean-Robert Delb, mais je ne sais pas ce qu'il a fait d'autre), et coup d'œil sur le boulodrome qui jouxte l'entrée de la résidence (on ne dit pas la tour Boucry on dit la résidence, il y a interphone et escalier mécanique avant d'arriver au pied du colosse). Car si il a son allure de banlieue (conciliabules d'adolescents en bas des immeubles moches), le quartier a aussi son côté province sympathique (Untel et Intel qui s'interpellent et se saluent d'un trottoir à l'autre).


En passant j'ai eu une pensée émue pour deux anciens amis, Levon B. qui acheta non loin un appartement dont il ne devait pas profiter, et Pierre K., qui habitait dans ce coin quand je l'ai rencontré.

2 commentaires:

  1. Moi aussi je fais des tours et des détours par ce blog. Je relis quelques post et commentaires et me retrouve, non pas devant tant de boites aux lettres mes devant tant de fôtes d'ortografes (les miennes!) que cela me chifonne terriblement...
    Non vraiment Fred, tu te vois dans un logement pareil?
    Yolande

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  2. Incroyable!!!
    Pour poster le précédent message j'ai dû recopier le mot "seloger".
    Dingue ce blog...
    Yolande

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