C'est inhabituel mais hier soir je me retrouve chez des amis devant la télévision. Après le match désastreux de l'équipe de France, nous voici à zapper (habitude de l'Internet, j'avais écrit surfer ...) pour trouver un journal du soir. Hélas, sur toutes les chaînes on ne parle que du non-match dont nous avons regardé distraitement quelques passages (le concept d'information continue s'est mué en une logorrhée incessante, la télévision se commentant elle-même).
Voici que notre attention reste accrochée, au gré du zapping, à une énième émission sur le secret des pyramides (!...), ce genre de créations télévisuelles qui se font passer pour du documentaire, ce qu'elles ne sont pas (Jean-Xavier de Lestrade, sauve-nous!).
L'éclat de rire est général quand, alors que la momie de Toutankhamon progresse dans le cylindre d'un scanner, celui-ci tombe en panne (rien que de très ordinaire en Égypte) et que le commentateur se demande s'il s'agit d'une nouvelle manifestation de la malédiction des pharaons. Dans ce pays où, — une amie qui déménage me l'écrit encore tout juste ce matin —, lorsque l'on débranche une prise on arrache souvent un morceau du mur avec..., il faudrait alors imaginer que cette malédiction affecte les moindres gestes du quotidien. Et malheureusement aussi la vie politique.
Reste que, sans vergogne, l'équipe de télévision maintien le "suspense" et ne nous épargne aucun détail : un homme barbu vient de s'apercevoir que c'est un climatisateur en panne qui a amené la surchauffe de l'appareil qui a déclenché la panne (vous imaginez aussi l'intérêt visuel des images qui illustrent cette enquête palpitante...)
C'est à cet instant qu'un nouveau zap vers les "chaînes de l'info" nous apprend la mort clinique d'Hosni Moubarak. Images de la place Tahrir où la foule est rassemblée pour tout autre chose — les résultats de l'élection présidentielle (la peste ou le choléra) —, vidéos indigentes qui passent en boucle, et déjà des montages biographiques, commentés par des "spécialistes" des "affaires arabes", ou des "affaires internationales" ou de "l'Orient" etc. La malédiction de la télévision.
Voici que notre attention reste accrochée, au gré du zapping, à une énième émission sur le secret des pyramides (!...), ce genre de créations télévisuelles qui se font passer pour du documentaire, ce qu'elles ne sont pas (Jean-Xavier de Lestrade, sauve-nous!).
L'éclat de rire est général quand, alors que la momie de Toutankhamon progresse dans le cylindre d'un scanner, celui-ci tombe en panne (rien que de très ordinaire en Égypte) et que le commentateur se demande s'il s'agit d'une nouvelle manifestation de la malédiction des pharaons. Dans ce pays où, — une amie qui déménage me l'écrit encore tout juste ce matin —, lorsque l'on débranche une prise on arrache souvent un morceau du mur avec..., il faudrait alors imaginer que cette malédiction affecte les moindres gestes du quotidien. Et malheureusement aussi la vie politique.
Reste que, sans vergogne, l'équipe de télévision maintien le "suspense" et ne nous épargne aucun détail : un homme barbu vient de s'apercevoir que c'est un climatisateur en panne qui a amené la surchauffe de l'appareil qui a déclenché la panne (vous imaginez aussi l'intérêt visuel des images qui illustrent cette enquête palpitante...)
C'est à cet instant qu'un nouveau zap vers les "chaînes de l'info" nous apprend la mort clinique d'Hosni Moubarak. Images de la place Tahrir où la foule est rassemblée pour tout autre chose — les résultats de l'élection présidentielle (la peste ou le choléra) —, vidéos indigentes qui passent en boucle, et déjà des montages biographiques, commentés par des "spécialistes" des "affaires arabes", ou des "affaires internationales" ou de "l'Orient" etc. La malédiction de la télévision.
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