C'était un départ pour quatre vrais jours de vacances, à ne penser, enfin, à rien.
Quatre jours à vivre à la perruche (pour les familiers du blog qui connaissent cette référence).
Récemment j'ai réalisé que les inséparables, ces petits psittacidés qu'on nomme en anglais love birds, ont une place de choix dans le film d'Hitchcock, Les oiseaux. Ce sont eux le prétexte à l'intrusion de Mélanie Daniels chez Mitch, première manifestation un peu étrange du désir dans le film, et coup d'envoi de la première attaque d'oiseau, une mouette pour commencer, qui frappe l'héroïne à la tête.
Au fil du récit on voit réapparaître les perruches plusieurs fois. Philippe Grimbert, qui a consacré au film un petit article en 2008 (republié dans un recueil hétéroclite nommé Avec Freud au quotidien, chez Grasset) ne semble pas s'être beaucoup intéressé au signifié à plumes. Pourtant dans le fameux livre Hitchcock-Truffaut (éd. Ramsay), qu'il cite dans ce même article, les deux cinéastes en parlent très explicitement :
F. T. - [...] ces références aux "love birds" à travers le film sont très ironiques.
A. H. - Ironiques et nécessaires parce que l'amour survit à toute cette épreuve, hein ? À la fin, avant de monter dans la voiture, la petite fille demande "est-ce que je peux emporter les oiseaux d'amour ?"Alors cela montre que quelque chose de bon survit à travers ce couple de "Love birds".
F. T. - Chaque fois que le dialogue fait allusion aux oiseaux d'amour, c'est justement à l'intérieur d'une scène où il vient d'être question de rapports amoureux, pas seulement avec la mère mais aussi avec l'institutrice, c'est constamment utilisé à double sens.
A. H. - Oui, et cela prouve bien que le mot amour est un mot plein de suspicion.
Quatre jours à vivre à la perruche (pour les familiers du blog qui connaissent cette référence).
Pour séduire Mitch, Mélanie achète un couple de Love birds pour sa jeune sœur et traverse la baie de San Francisco pour le déposer en catimini chez eux. |
Au fil du récit on voit réapparaître les perruches plusieurs fois. Philippe Grimbert, qui a consacré au film un petit article en 2008 (republié dans un recueil hétéroclite nommé Avec Freud au quotidien, chez Grasset) ne semble pas s'être beaucoup intéressé au signifié à plumes. Pourtant dans le fameux livre Hitchcock-Truffaut (éd. Ramsay), qu'il cite dans ce même article, les deux cinéastes en parlent très explicitement :
F. T. - [...] ces références aux "love birds" à travers le film sont très ironiques.
A. H. - Ironiques et nécessaires parce que l'amour survit à toute cette épreuve, hein ? À la fin, avant de monter dans la voiture, la petite fille demande "est-ce que je peux emporter les oiseaux d'amour ?"Alors cela montre que quelque chose de bon survit à travers ce couple de "Love birds".
F. T. - Chaque fois que le dialogue fait allusion aux oiseaux d'amour, c'est justement à l'intérieur d'une scène où il vient d'être question de rapports amoureux, pas seulement avec la mère mais aussi avec l'institutrice, c'est constamment utilisé à double sens.
A. H. - Oui, et cela prouve bien que le mot amour est un mot plein de suspicion.
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