Katsushika Hokusai (photo Museo delle culture 2014, Lugano/archive iconographique) |
Les corps sont vrillés, les bras souvent s'étreignent, les joues se touchent, parfois les lèvres se joignent, et, dans une mer mouvante de tissus de kimono, de motifs, de drapés, soudain des jambes nues pliées, ouvertes, écartées, dévoilent un coït éclatant, cernés de poils d'encre, forêts miniatures. Parfois on peine à saisir immédiatement où commence le corps de l'un, où s'arrête le corps de l'autre.
Du con, et des contorsionistes.
Le voyeur est celui qui regarde l'estampe ou le carnet imprimé, parfois il est aussi intégré dans ces "images de printemps", spectateur volontaire derrière un panneau de papier de riz ou un voilage transparent, parfois involontaire comme ce bambin qui ne lâche pas le sein de sa mère alors que le corps de celle-ci est le théâtre (no, yes) d'une rencontre titanesque, une vulve mer et sable et un pénis arbre et roc.
Paysage, trait d'encre, tracé de la fente et du bâton.
Beaucoup de postures donc, mais peu de pratiques : on gamahuche et on s'enfile surtout dans ce Japon-là. Un seul cunnilingus explicite dans toute l'expo, tiré, il est vrai, du recueil " Faire l'amour au Nouvel an"... Ce n'est pas tous les jours fête. Quelques scènes proposent des trios.
La beauté surprend sur les visages où une économie de lignes restitue extase, amour, violence, tendresse, ardeur, abandon, urgence...
Immensite A ...ou l'art des titres !
RépondreSupprimerNelly