À Hanoi, je retrouve cette curieuse rudesse ressentie à mon précédent passage au Vietnam : entre les personnes qui sont aux petits soins pour vous, et ceux qui font comme si vous n'existiez pas du tout du tout, il semble qu'il n'y ait pas d'attitude médiane.
De nos balades des jours précédents, j'avais imaginé que la rudesse était plutôt urbaine, et cantonnée aux grandes villes. Jusqu'à ce que je vois, à Hué, un jeune homme chuter de son scooter en plein carrefour. Apparemment rien de grave, mais personne ne s'arrête pour l'aider, vérifier s'il n'a pas besoin d'aide. Le fossé entre prendre conscience de l'autre et l'ignorer complètement est sensible aussi quand on circule en deux roues : déboucher d'une rue ou déboîter de droite ou de gauche sans regarder est systématique. Il faut à la fois agir comme si l'on était seul, et vraisemblablement compter, de façon paradoxale donc, sur la vigilance de l'autre.
Ici nous avons opté pour un hôtel avec piscine, ce qui n'est pas si courant dans la ville. Celui-ci en tout cas est un assez mauvais choix, même si le bonheur de nager plusieurs fois par jour compense pour moi largement la vétusté du lieu et le manque de service. Je flâne dans Hanoi sans trop de curiosité, retrouvant les lieux entrevus lors d'un séjour en 2013, un peu flemmard aussi après les multiples déplacements des jours passés.
Hier, enfin, nous sommes pris par une vraie pluie, de celle qui oblige à s'arrêter pour s'abriter et à se résoudre à acheter une cape de protection locale : un vrai baptême hanoien.
Aujourd'hui c'est sous un soleil de plomb que l'on se dirige vers le Temple de la littérature, justement envahi par des classes qui fêtent peut-être leur fin d'année scolaire. Ici tout se célèbre, même les élections, objets de larges panneaux de fleurs, de banderoles ou d'enseignes lumineuses : le 22 mai, 98,77% des électeurs se sont rendus aux urnes relate fièrement la presse. Certaines régions affichent un taux de 99,99% pour ce qui est présenté comme "la grande fête du pays"...
Le Pho au boeuf de Dai Hai. |
Au Temple de la littérature. |
Excellent déjeuner au Chi Xi Gon, en sortant du Temple de la littérature, prenez à gauche, remontez la rue, c'est à droite. |
Le patron du Chi Xi Gon achète des ananas pour le resto. |
Bonne route ! Bise de Grenoble. M
RépondreSupprimerCette poudre de perlinpin multicolore, quelle est-elle? A quoi sert-elle?
RépondreSupprimerDes pigments, pour de la peinture en bâtiment.
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