Il fait très chaud aujourd'hui mais ce n'était pas sensible dans les rues étroites que j'avais empruntées, jusqu'à ce début d'après-midi où soudain je débouche en plein soleil sur les Grands boulevards au niveau de Bonne-Nouvelle. Une sensation de canicule m'assaille, avec l'odeur du chaud qui transpire du macadam et déjà des quidams en short.
L'un d'eux me dépasse et je vois qu'il porte son bermuda descendu en dessous de son sous-vêtement comme on le voit souvent avec des jeans, mais là, avec un pantalon de coton aussi léger que le caleçon en lui-même, la fausse dégringolade ne rend pas le même effet. On dirait un simple oubli après une pause aux toilettes.
Plus tard, cherchant sur Internet la critique du dernier album de Bastien Vivès dont Malika parlait dans son commentaire, je tombe sur un texte signé Stéphane Beaujean, publié sur le site des Inrocks. Je ne sais pas si c'est à cet article que Malika faisait allusion, mais pour être étrange, cette "critique" l'est certainement par ces balancements perpétuels entre "c'est bien" et "ce n'est pas bien". L'artiste est talentueux mais crée des album moyens et tourne en rond, la main naturellement douée et le dessin élégant produisent tout de même des images laborieuses, etc. Ces considérations présentent peu d'intêret.
Je suis toujours troublé quand je lis une critique qui ne m'apprend rien ni sur l'œuvre, ni sur l'auteur. Quoique c'est injuste, car si je n'avais écouté Bastien Vivès à la radio, je n'aurais pas su que ses deux parents étaient eux aussi des artistes, et cet article le signale en partie (en partie seulement, car uniquement du côté du père, détail signifiant...).
Ce qui m'a amusé, c'est le paragraphe sur le meurtre du père. Ça m'a fait penser à Michel Onfray mais j'expliquerai plus loin pourquoi.
Extrait : "....puisqu'il propose, somme toute, de tuer le père. Mais il s'agit ici de le tuer avec nuances, avec affection, comme par inadvertance, par le simple fait de vivre. Cette scène où la danseuse, sortie de l'enfance et désormais célèbre, prend conscience de l'inversion des rapports, que désormais le maître admire l'ancienne élève, est belle. "
On passe sur les confusions entre "tuer le père" et "dépasser son maître" (ou même "être admiré par son maître") qui ne se superposent pas. Mais ce que n'a pas saisi Stéphane Beaujean dans ses cours exprès de psychanalyse, c'est que le meurtre du père concerne surtout les enfants mâles et que les petites filles, elles, auront à faire avec le meurtre de la mère et avec d'autres choses concernant les figures paternelles beaucoup plus complexes qu'un "simple" meurtre...
Je pourrais même me laisser aller à une hypothèse : que cette incompréhension empêcherait Stéphane Beaujean de goûter la subtilité du travail de Bastien Vivès, notamment dans son évocation de l'adolescence...
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