Les journées ici sont fatalement courtes pour tout le monde : on aimerait à Ibiza se refaire une santé le jour (soleil, mer, sport...) et la nuit la défaire (...remplir la parenthèse selon ses désirs...).
Moi je suis cette fois dans une dynamique beaucoup plus basique : j'ai terriblement envie de ne rien faire, je m'y emploie, et voilà pourquoi mes journées sont elles aussi si brèves. Le rien demande un temps considérable.
Deux ans que je n'avais pas remis les pieds sur l'île. Je note tout ce qui a changé et ce billet, si je pouvais y joindre les photos correspondantes s'intitulerait "las gruas". Des chantiers annoncés depuis dix ans qui voient enfin le jour, des travaux surprenants, des vestiges découverts sous un parking... Autant de nouveautés qui me confrontent à mes souvenirs mais Ibiza est pour moi le lieu de la remémoration, pas forcément nostalgique, donc j'en ai l'habitude.
J'ai ici des souvenirs qui remontent à plus de vingt-cinq ans et je suis un peu décalé quand, prenant le soleil sur le balcon, écoutant la musique qui pulse de l'iPhone posé dans un verre (si vous avez un verre a Martini, conique, le son est meilleur), Alain m'indique :
- C'est Daft Punk.
Comme je ne reconnais pas le morceau, je demande timidement .
- C'est vieux ?
- Oui. Janvier je crois.
Le temps est élastique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire