Ce week end une amie qui déménage me propose... des livres ! De quoi faire sourire les lecteurs qui auront suivi ici mes tergiversations quand à ma propre bibliothèque. Son offre s'appuie sur des terrains de complicité communs : elle me propose entre autres de piocher dans son rayon psy.
C'est aujourd'hui seulement que j'ai l'opportunité de la rejoindre dans la drôle de petite maison XVIIIe qu'elle vient d'acquérir. À l'étage, des rayonnages de bois clair sont déjà bien remplis de volumes divers et, au sol, s'empilent des cartons où leurs frères attendent d'être adoptés. Je regarde avec intérêt et détachement ces bouquins : je sais que j'en emporterai quelques uns – quelques uns seulement – comme pour la délester d'une partie de ce poids et la remercier de son attention.
Je reste peu de temps. Mon amie elle-même est pressée par les impératifs de son installation. En sortant dans l'élégante cour pavée – soleil, pierre blonde et volets gris pâle – j'éprouve un sentiment similaire à celui ressenti lors des obsèques d'un ami proche où j'avais conservés quelques livres et quelques objets pour soulager la famille qui, sans moi, les aurait fichus à la poubelle avec gêne et tristesse.
Associer aussi évidemment le déménagement et le deuil me fait sourire. Oui, c'est bien chaque fois de cela dont il est question : une certaine façon de vivre disparaît pour laisser place à une autre, et dans cette modification, quelque chose de soi meurt.
C'est aujourd'hui seulement que j'ai l'opportunité de la rejoindre dans la drôle de petite maison XVIIIe qu'elle vient d'acquérir. À l'étage, des rayonnages de bois clair sont déjà bien remplis de volumes divers et, au sol, s'empilent des cartons où leurs frères attendent d'être adoptés. Je regarde avec intérêt et détachement ces bouquins : je sais que j'en emporterai quelques uns – quelques uns seulement – comme pour la délester d'une partie de ce poids et la remercier de son attention.
J'emporte ces quelques livres dans le sac en plastique d'un magasin de sport : le corps et l'esprit... |
Je reste peu de temps. Mon amie elle-même est pressée par les impératifs de son installation. En sortant dans l'élégante cour pavée – soleil, pierre blonde et volets gris pâle – j'éprouve un sentiment similaire à celui ressenti lors des obsèques d'un ami proche où j'avais conservés quelques livres et quelques objets pour soulager la famille qui, sans moi, les aurait fichus à la poubelle avec gêne et tristesse.
Associer aussi évidemment le déménagement et le deuil me fait sourire. Oui, c'est bien chaque fois de cela dont il est question : une certaine façon de vivre disparaît pour laisser place à une autre, et dans cette modification, quelque chose de soi meurt.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire