Photo Michael Wolf |
Ces deux ensembles sont rassemblés sous le titre We Are Watching You...
Est-ce que ça marche ce mélange ? Oui et non.
Oui parce que les questions de l'identité, de l'intimité, de l'exposition, de la répétition, de la reproduction, de la conformité, de la différence, du regard... bref tout ce qui peut vous passer en tête en regardant l'une de ces séries est aussi présent à l'esprit quand on contemple l'autre : c'est bien le travail du même photographe.
Non parce que les images de Street View nécessitent de grands formats, elles affichent la trame des images d'écran à des échelles différentes selon les photos, elles suscitent la comparaison, incitent à la vision de loin, puis de près (on voit fort bien les points rouge-vert-bleu de la synthèse chromatique, ça renvoit aussi à la tapisserie d'antan). La démesure et l'agrandissement sont intéressants.
Les images de Tokyo Compression en revanche sont fortes en tête à tête, avec les visages quasiment à taille réelle, confrontantes dans leur humanité, leur chaleur. De l'autre côté de la vitre, en face de moi.
Alors évidemment on peut trouver que ce contraste est malin. Ou imaginer à regret l'impact incroyable qu'aurait chaque série présentée seule.
En tout cas c'est bien. C'est jusqu'au 15 janvier..
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