Ici la monnaie est le dông. On compte environ 30000 dôngs pour 1 euro. Autant dire que l'on est facilement millionnaire.
Le trajet en minibus vers Ha Long permet d'avoir un aperçu des libertés prises, ou non, avec le code de la route. Par exemple rouler à contresens est concevable alors que ne pas respecter les vitesses autorisées semble tout à fait inimaginable. Ce qui est permis et ce qui ne l'est pas décrit parfois une société. Tout le long du chemin je remarque des banderoles rouges à la typographie jaune, des drapeaux vietnamiens (etoile jaune sur fond rouge) alternant d'autres qui portent la faucille et le marteau. Plusieurs fois les textes des calicots, incompréhensibles pour moi, montrent le chiffre 50 : j'imagine que l'on fête les 50 ans de quelque chose, mais quoi ? Ma connaissance de l'histoire du pays est trop limitée pour le deviner.
Quelques jours auparavant, à l'aéroport de Hong Kong, entre les magnets, les porte-clefs et d'autres babioles "souvenirs de Hong Kong", j'étais tombé sur un petit cahier rouge, reliure ficelée à l'asiatique, qui affichait Mao en couverture.
Le grand timonier réduit à l'état de gadget graphique, comme la Marilyn Monroe de Warhol. Alors que les faucilles et les marteaux dans les rues vietnamiennes n'ont rien de second degré.
Arrivé à Ha Long, jje questionne Marc, le français chez qui nous avons booké notre balade en bateau. C'est son beau fils, natif du pays, qui connaît la réponse à l'énigme des drapeaux : ce sont les 50 ans de la province de Quang Ninh que l'on celebre aujourd'hui. La fête est une affaire d'état.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire