vendredi 25 octobre 2013

vieilles branches

La ville et la nature entretiennent de drôle de rapports, assez semblables à ceux de la modernité et de la tradition qu'évoquait mon billet précédent. La juxtaposition n'est jamais sans effet. Parfois la nature semble choyée, vénérée, parfois elle est corsetée, réinterprétée comme dans l'art pictural asiatique, pouvant sembler, à des yeux occidentaux, une caricature d'elle-même.
Extrêmement touchant pour moi est le savoir-faire local de l'échafaudage en bambou. C'est à la fois la tradition et la nature au secours des monstres de béton qui s'élèvent ici. Ces cages de bambou empaquettent littéralement des immeubles entiers, ménageant coursives et passerelles, prenant à l'assaut les façades ou les footbridges, ces passages qui permettent de passer par-dessus les artères à grand trafic. Il y a de la sauvagerie et de l'humilité dans ces constructions faussement fragiles. Elles me rappellent toujours les cabanes de bois de l'artiste japonais Tadashi Kawamata, qui à dû intervenir ces jours-ci place Vendome, dans le cadre de la Fiac. 



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