dimanche 16 octobre 2011

zoom

Deuxième tour des primaires socialistes.
"C'est ainsi que la même chose, chacun la juge d'après sa position : c'est dans des termes aussi opposés que parlent de l'état actuel de la société des personnes également respectables qui veulent suivre des routes différentes pour nous conduire au bonheur. Mais chacun prête des ridicules au parti contraire."
Stendhal, avant propos de Armance (coll. Folio, Gallimard, 1975).



J'écris peu, c'est notable, assez absorbé par la recherche d'un appartement, tâche ingrate qui brûle beaucoup d'énergie. Depuis que j'ai vraiment commencé cette recherche, il y a en réalité un mois seulement, j'ai visité neuf logements, en comptant celui que j'ai vu hier en fin d'après midi. Ce n'est pas si mal, vraiment, tout cela avec dernièrement une semaine de travail assez dingue puisque nous devions (problème d'imprimerie) réaliser en trois jours ce que nous bouclons d'habitude en cinq : grosses journées.
L'encombrement de mon emploi du temps avec cette activité immobilière sans grand intérêt laisse peu de place à des choses susceptibles d'être partagées ici, sans me priver toutefois d'un lot de petits bonheurs difficiles aussi à relater sur ce blog.
L'autre jour par exemple – comment restituer cette impression fugace ? – : je suis attablé dans un restaurant pizzeria dont les baies vitrées donnent, sur le boulevard, sur un kiosque à journaux. C'est un endroit où je vais, sinon fréquemment, du moins régulièrement. J'ai noté que tout le personnel qui sert en salle est blanc alors que tout le personnel qui travaille en cuisine est noir, et c'est d'autant plus frappant que la cuisine est volontairement à vue des clients.
Les uns et les autres sortent fumer des cigarettes à l'extérieur, ils ont installé un siège sous un porche qui jouxte l'établissement de l'autre côté de la salle où je me trouve maintenant. Soudain je remarque qu'avec le kiosquier, le personnel du resto et d'autres personnes du quartier (des magasins alentours ?) s'est créé une vraie convivialité. Certains viennent fumer leur cigarette de ce côté-ci, discutant, blaguant chahutant même avec ce kiosquier et l'espace d'un instant j'ai l'impression d'être dans un livre de Paul Auster (que pourtant je ne goûte guère) ou dans l'un de ses films, Smoke. En sortant je remarque qu'il y a aussi un sdf qui est allongé le long de la devanture, avec une bouteille, et qui participe activement aux conversations et à cette petite vie qui tiendrait dans l'objectif d'une caméra.





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