samedi 11 août 2012

firmament(s)


À quels cieux se vouer ? Les jours et les nuits s'emmêlent et avec le recul, petites anecdotes et grands événements se retrouvent, comme par l'illusion d'optique que la distance permet, rassemblés les uns avec les autres en toute négligence de leur échelle.

Je me demande ce qu'aurait pensé Ray Bradbury des images qui nous sont parvenues de Mars : photo en noir et blanc rétro dont émane le charme des clichés des découvreurs du Moyen ou de l'Extrême-Orient, photo couleur qui reproduit à l'identique l'image qui naissait dans mon esprit à la lecture des Chroniques martiennes.


Photos de mars : Nasa/JPL-Caltech

Deux jours avant, dans un ciel obscurci que les nuées d'oiseaux avait finalement délaissé, le clair de lune au-dessus de la Place des Vosges rendait hommage au festival de cinéma en plein air du même nom : j'étais avec N., sur l'herbe, à visionner les Diaboliques, de Clouzot, entouré du public le plus éclectique qui soit. Collusion d'écranc : il était si imposant ce disque lunaire, c'était presque Melancholia, de Lars von Trier, qui se profilait au-dessus des toits.

Finalement les étoiles des jo sont plus faciles à suivre pour moi quand les manifestations sont en décalage horaire, à regarder la nuit tombée. Je n'ai rien vu en direct sauf les demi-finales de la perche que j'avais affichées sur un écran alors que je bossais sur un autre : hypnotique ballet des corps s'élevant et chutant, chaque fois rediffusé au ralenti et accentuant cette sensation d'apesanteur et de fluidité comme si l'on assistait à des plongeons diffusés à rebours. Petites vidéos saisies ensuite ici et là, bourrées de tension, de réussite et d'échec. Mon dieu que ces athlètes sont jeunes!




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