samedi 10 novembre 2012

abats

Ce qui me frappe lors de ce séjour, c'est la gentillesse des gens. Ils ont, comme on dit, le cœur sur la main. Est-ce une conséquence de leur grande piété?
Un jeune homme barbu rencontré dans la rue qui tente de m'initier au bénéfice de la foi me décrit un double mouvement qui revient à peu près à cela : en étant bon tu rends grâce à dieu qui en échange te promet le paradis. 
Quand, après un premier échange, il comprit que je ne croyais pas en un être suprême, la nouvelle lui paraît tellement inimaginable qu'il en rit comme d'une bonne blague. 
-"Mais le bonheur dans la vie, c'est l'amour de Dieu!" clama-t-il avec joie et assurance. Comment pouvait-on se passer de cela. Son visage s'éclairait en prononçant ces paroles, mais je crois que son plaisir était aussi d'être en contact avec un mécréant de mon espèce que peut-être il pourrait convertir.
C'est à un prosélytisme different que se livre un autre jeune homme qui, s'exhibant et se cachant en même temps dans un bouquet de palmiers, sort de son burnou un sexe rigide et souple dont la taille et l'ondulation pourraient rivaliser avec celles des serpents de la place Jemaa el Fna.
Ni foi ni cœur, plutôt saucisse donc. 

1 commentaire:

  1. La grande différence entre la saucisse et la saucisse de foi est que cette dernière commence toujours par un discours prosélyte.

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