lundi 10 décembre 2012

jamón, jamón

« Quittant Tanger en juillet 1959, Bacon laisse derrière lui un ensemble de tableaux dont beaucoup d'inachevés, et cette Peinture. Il aurait voulu tout bazarder. Il avait besoin d'argent, dit Fonfon que le décorateur de Barbara Hutton était venu trouver :"Bacon s'en va, il vend tout!" Jean-Charles Fontana a failli acheter un grand tableau pour..."cinq cents pesetas, environ quinze euros, le prix d'un garçon. Lorsque je suis allé voir Bacon sur son toit, après avoir renversé des cadavres de bouteilles et l'avoir peut-être réveillé, il était assis sur son grabat, il m'a regardé dans les yeux... des yeux fous ! Je lui ai dit, Est-ce que je peux regarder vos tableaux ? Il m'a dit oui. Et dans son œil fou, il voulait que j'achète le tableau, je l'ai senti. C'était une grande toile représentant un matelas au couvre-lit de couleur très bizarre, sur lequel dormait sur le côté gauche un énorme fœtus vert et dans un coin, une espèce de lavabo. J'ai hésité, j'avais rendez-vous avec un marocain musclé, fort comme un lion... J'ai finalement choisi ce garçon. Plus tard j'ai vu le tableau chez Krugier, à Genève, plus de deux millions de francs suisses ! »


Extrait de Tanger 54, de Mona Thomas, édition Stock, collection La Forêt.

2 commentaires:

  1. Ça se discute. Une tranche de l'art contre un marocain bien garni.

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  2. Le "jamon" est l'emblème de l'Espagne, surtout quand il es serrano, ou "pata negra" et lorsqu'une femme est appétissante, on dit d'elle, qu'elle est "jamona". On dit aussi, c'est un "piropo" : "Los bonbones se derriten al sol" lorsqu'on l'on en voit une déambuler dans la chaleur du soleil. Un "bonbon", c'est une bouchée de chocolat, un praline, comme on dit en Belgique, aussi...
    Jamon, jamon, est le premier filme ou j'ai vu apparaitre Penepole Cruz, jamona comme un diable. J'en garde un souvenir ...inqualifiable...mais très agréable !

    Copier de wiki : Jambon, Jambon (espagnol Jamón, jamón) est une comédie dramatique espagnole de 1992, réalisée par Bigas Luna et interprétée par Javier Bardem, Jordi Mollà et Penélope Cruz (qui y fait ses débuts). Le film suit une jeune femme, Silvia, interprétée par Cruz.

    Le film est une allégorie de l'Espagne elle-même, et le réalisateur joue abondamment avec les mots. Il utilise la juxtaposition de l'Espagne nouvelle et traditionnelle au moyen de nombreux contrastes émotionnels tels que le désir sexuel et le plaisir de manger.

    Il a valu à Bigas Luna le Lion d'Argent au Festival de Venise en 1992.

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