vendredi 6 juillet 2012

le vers dans la pomme

Je rechignais, je rechignais, pressé par des amis communicants ou communicateurs..., bref, par des amis aux arguments communicatifs..., puis j'ai cédé, j'ai acheté un smartphone.
C'est cher. Je crois l'avoir raconté ici déjà : quand je suis passé plusieurs fois au commissariat pour établir une procuration avant l'élection présidentielle, la file d'attente était constituée principalement de personnes à qui on avait volé une de ces merveilles de technologie. Pour mémoire, le iPhone 4S dernier cri est vendu en ce moment de 629 euros à 849 euros, selon le modèle : c'est forcément tentant. (Pour les amateurs : un petit commerce de iPhones volés se déroule discrètement devant la poste qui jouxte la gare du Nord, je m'en suis aperçu récemment, ayant donné rendez-vous devant cet édifice à un ami dont le retard m'a permis d'observer le petit manège des vendeurs.)

Je vais radicalement détruire le peu de crédibilité qui me reste peut-être en avouant que ce qui a fini de me convaincre, c'est cela (voir photo) :
Et comme on ne voit rien sur cette photo, je traduis : cette foule d'insectes grouillants, aux pattes antérieures dressées, est en réalité une horde de clubbeurs communiant à l'unisson lors d'un concert de David Guetta, et brandissant leur téléphone-appareil-photo-console-de-jeux-baladeur pour saisir leur idole en vidéo. Un peu hors du cadre de cette image, sur la droite, je dois me tenir sautillant avec les autres, mais encore, à cet instant, sans smartphone.
(On ne voit pas ici David Guetta, mangé par la lumière mystifiante, mais l'homme se tient derrière son autel à mixer, cheveux de Christ aux épaules, bras en V tendus vers le ciel, tandis que derrière lui, les lasers dessinent un triangle qui supporte son nom...).


J'ai donc acheté un iPhone, benoitement, pesant bêtement acquérir par là un smartphone. Or, c'est une erreur (je sais que tout le monde sauf moi est au courant, mais puisque mon post est placé sous le signe du "no credibility", je poursuis). Quand on achète un iPhone, on achète un smartphone-qui-fonctionne-avec-iTunes. Il faut donc vérifier avant son achat la version de iTunes qui sera nécessaire pour utiliser son iPhone. Et donc vérifier la version du système Mac os de son ordi qui sera nécessaire pour faire fonctionner la dite version de iTunes.
On peut se retrouver (ça ne m'est pas arrivé mais pas loin) obligé de racheter un nouvel ordi pour  accéder à la dernière version de iTunes qui permettra de faire fonctionner le iPhone dernier cri. iAilleaille.

Saisi par l'étrangeté de la chose (je croyais même que c'était illégal de lier l'utilisation d'une machine à celle d'un logiciel, mais sans doute le fait que le logiciel iTunes soit gratuit rend la chose possible), j'ai surfé sur Internet. Pour me rendre compte que je n'étais pas le seul à être surpris.
Et pour me rendre compte aussi que donner son numéro de carte bancaire à Apple – comme l'ont fait 200 millions de personnes déjà pour ouvrir un compte iTunes qui seul permet d'utiliser son iPhone... – est plutôt risqué. Apple s'est déjà fait hacké son stock de données bancaires et les débits frauduleux sont innombrables (mais il faut savoir qu'il est possible d'ouvrir un compte iTunes depuis un ordi sans donner son numéro de carte bancaire en achetant d'abord une appli gratuite, tout cela est aussi expliqué sur le Web, facile à trouver en quelques clics).

Discutant de tout cela avec des Apple fans qui travaillent dans le monde de l'image – et qui m'ont soutenu au cours des heures et des heures perdues à chercher des mises à niveau de système, et des mises à jour de la mise à niveau, et des téléchargements de nouvelles mises à jour etc – ils ont eux-même reconnus que l'entreprise à la pomme était plus que discrète quant à tous ces problèmes.
(Il faut dire que la pauvre firme a d'autres chats à fouetter, elle vient de débourser 60 millions de dollars pour pouvoir utiliser la marque iPad en Asie, marque localement déposée par une autre société. Mais ne pas s'y tromper, cette somme est considérée comme modique au regard des 110 milliards de liquidités de la marque...).
Un smartphone et Denis Podalydès dans Adieu Berthe.
"Bonne nuit mon amour" : le message destiné à Alix (Valérie Lemercier) a été envoyé à Hélène (Isabelle Candelier). Ah ah ah, rires de vaudeville dans la salle. Le message s'affiche sur l'écran ciné au centre d'un fond monochrome vert. Il y a d'autres couleurs de fonds – bleu, rouge – selon les personnages. Parfois c'est uniquement le son du message reçu qui fait irruption dans le déroulé de la scène, comme dans une mauvaise pièce de théâtre où la culotte en dentelle de la maîtresse surgit soudain de dessous le canapé, et il faut continuer la conversation, l'air de rien, tout en tentant de la dissimuler. Tout ça c'est dans Adieu Berthe, film inutile de Podalydès avec pourtant de jolis "petits" rôles (Noémie Lvovsky, Samir Guesmi, Bruno P. lui-même, etc), et des smartphones donc.

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