lundi 3 mars 2014

mausolées égyptiens

J'ai agrandi ma collection de livres du photographe Denis Dailleux.

Un ouvrage ancien de quelques années (2007), où son nom n'apparaît que sur la quatrième de couverture (le verso du livre), mais qui est illustré d'une dizaine de ses images reproduites en noir et blanc : De l'eau glacée contre les miroirs, méditations/narrations de Philippe Mezescaze, en Égypte, au sujet de ses amours anciennes, ses amis, ses parents. 

L'autre est tout à fait contemporain (2014), avec un titre qui me rebute : Les Martyrs de la révolution. Qu'y puis-je, le simple mot de martyr me hérisse et me fait froid dans le dos...
Mais pas de portraits héroïques ou de discours grandiloquents : de petits textes sobres, qui relatent des vies simples. Et chaque fois, trois photos par jeunes disparus en 2011, et célébrés ici : l'environnement urbain, la famille, les photos souvenirs du défunt (parfois sur un mug comme le montre la couverture du livre). C'est brut, frontal, délicatement intense. 


Les dernières phrases du dernier portrait, titré : "C'est l'histoire de deux frères. "
"(...) L'État lui a donné de l'argent. Il a juré qu'il n'y toucherait pas. Avec, il a construit un sabil, une fontaine d'eau publique. 
Celui qui boira son eau portera dans son cœur un peu de l'âme de son frère. "

Pour le livre de Mezescaze : éditions du Rocher. Pour le livre de Dailleux (textes d'Abdellah Taïa) :  Le Bec en l'air éditions.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire