dimanche 16 mars 2014

rêves et cauchemars

Et puisque j'en étais, avec Joselito, à partager ce que je découvre après tout le monde, voici deux autres univers très différents.

Dressie et Casie, frères jumeaux, Transvall
Occidental, 1993. www.kamelmennour.com


Le premier est celui du photographe Roger Ballen : sud-africain né à New York, vivant à Johannesburg, il travaille en noir et blanc. Ses séries de portraits de "petits blancs" d'Afrique du Sud, et notamment celle des jumeaux ci-dessus, ont fait sa célébrité. Mais rapidement il sort du simple constat photographique et fait évoluer ses images, s'inspirant des taudis rencontrés sur sa route (dont l'étonnant lieu  "l'asile des oiseaux"), mêlant graffitis, dessins, animaux, masques, dans des mises en scènes plus ou moins cauchemardesques. Ce style trash a séduit le duo Die Antwoord qui a demandé au photographe de réaliser en 2012 le clip de I fink U freeky : 36 millions d'internautes ont vu le clip, c'est dire si l'info est vraiment réchauffée !
On trouve ce clip (qui fait froid dans le dos par moment) plus un court reportage intéressant sur le site d'arte, lien ici, et plus d'images et de films sur le site du photographe lui-même, ici, dont la vidéo sur l'asile des oiseaux (ci-dessous, www.asylumofthebirds.com)


L'autre photographe est une femme, que j'ai découverte grâce à mon amie N., blogueuse frénétique... Il s'agit de Grete Stern, photographe allemande proche du Bauhaus, passée en Angleterre à l'arrivée d'Hitler au pouvoir, puis installée à Buenos Aires avec son mari argentin à la fin des années trente. Ce n'est pas tant son travail de photographe que ses photomontages qui attirent l'attention : des images réalisées pour illustrer des rêves dans la rubrique psy d'un magazine. Grete Stern en a créé plus d'une centaine, faciles à trouver sur google images.
Rêve n°89. La rubrique psy du magazine
Idilio s'appelait, ça ne s'invente pas :
el psicoanalisis te ayudara.

1 commentaire:

  1. Le plus savoureux, c'est que le magazine Idilio dont Stern illustrait ainsi la rubrique psy, loin d'être une revue d'avant garde était le Nous deux argentin de l'époque.

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