lundi 7 novembre 2016

Beyrouth fin

Il nous reste quelques heures dans la ville avant le départ vers l'aéroport. Certains profitent de la piscine de l'hôtel, d'autres partent se balader en ville seuls, goûtant la joie ou le déplaisir de la solitude pour ces derniers moments beyrouthins. Je retourne vers la maison jaune, futur musée centré sur la guerre, entraperçue hier soir en nous rendant au Al Falamanki (lieu agréable pour une chicha, un apéro ou plus) qui jouxte le bâtiment. Puis je déambule sans but dans le quartier cossu proche du musée Sursock (qui n'ouvre que cet après-midi), et plus tard dans un quartier plus populaire. L'équivalence quartier cossu/chrétien quartier populaire/musulman est-elle systématique? À voir... Enfin, sur mes photos rien de cela n'est visible, puisque j'ai tendance à ne photographier que les ruines...

La maison jaune. Le bâtiment, à la limite 
des quartiers chrétien et musulman, 
abritait des snippers : il est doté d'une extension 
contemporaine et deviendra musée dédié à
la mémoire de la guerre.




3 commentaires:

  1. Tout d'un coup, j'ai l'impression de voir le Caire, comme dans le film Caramel dont les scènes de rue m'avaient révélé une Beyrouth pas vue lors de mon unique passage au Liban, en 93.

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  2. Oui, dans certaines ruelles de quartier baladi, j'étais vraiment au Caire... sauf, tout d'un coup, l'apparition d'une inscription en français :)

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  3. A ta question sur les quartiers de Beyrouth et bien non, ce n'est pas comme avec ces voitures sur la photo blanc et/ou noir. Si je devais tenter de définir le Liban, je commencerai par dire que les choses sont toujours en demi teintes...C'est le règne du "ça dépend"!
    Achrafieh, le quartier (est) chrétien d'avant la guerre était "traditionnel" avec de vieilles demeures à étages avec balcons en fer forgé, un peu vieillot, plus ou moins pauvre selon les rues. Les chrétiens riches voire un peu parvenus s'installent plutôt à Badaro.
    Le quartier Hamra (ouest ) musulman sunnite , en front de mer à côté de l'université américaine du Liban, était plus moderne avec des tours gratte ciel, des hôtels de luxe, des cabinets d'avocats et de médecins dans des immeubles luxueux, lumineux.
    Les 2 quartiers pouilleux étaient (sont toujours??) Bourj Amoud en périphérie qui est majoritairement chrétien avec des palestiniens (plutôt chrétiens), le sud-ouest de Beyrouth vers l'aéroport est aussi pouilleux, chiite et délabré que son homologue de l'est et abrite aussi des palestiniens plutôt musulmans.
    Tout s'imbrique quasiment dans tout à l'heure actuelle même s'il y a des dominantes. Le quartier moderne de Sin el Fil a depuis toujours été "mélangé".
    Les attaques d’Israël contre les chiites et les palestiniens au sud, et les sunnites au nord jusque dans les années 2000 ont retardé la modernisation et la rénovation de ces quartiers pendant que les chrétiens dont les quartiers ont été le plus abîmés ont commencé plus vite et quasiment terminé d'effacer les stigmates de guerre.

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