vendredi 16 janvier 2015

Anita en abyme

Anita et son Golden Globe, en 1956.
Anita. La nuit a avalé Anita Ekberg le jour du grand rassemblement où tant de gens se prénommaient Charlie.


Quelques jours plus tard les photos de ses obsèques sont le Net. 
Ils auraient tout de même pu lui construire un cercueil en forme de guitare, de violon, un coffre de bois qui se serre à la taille, s'épanouit aux hanches et explose au buste. Une boîte sirène plutôt que sinistre.

Que faire d'un mythe cinématographique ? Que faire de cette fontaine Trevi, de cette aube italienne ? 

On re regarde les images.
Par bonheur, Fellini nous avait déjà soumis à la morsure empoisonnée de la nostalgie avec Intervista, en 1987 : larmes écrasées, confrontation avec le passé, jeunesse perdue, on a déjà partagé ça, déjà vécu ça avec Anita, elle à l'écran, accompagnée d'un Mandrake de pacotille, et nous, planqués dans l'obscurité d'une salle de ciné.
Encore un adieu.




(https://www.youtube.com/watch?v=qO509le4GII)

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