mardi 14 décembre 2010

exploration

J'ai passé des moments très agréables et cette joie me porte malgré la fatigue qui, maintenant, commence à brûler mes paupières et alourdir mes épaules.

Hier soir à 20 heures, après une première journée de travail depuis mon retour de Thaïlande je suis allé au cours de yoga que m'a fait découvrir Maria Lucia que je retrouve là-bas, double plaisir. Il était donc deux heures du mat' au fuseau horaire de Bangkok que j'avais quitté la veille. J'espérais que les nombreux massages thaïlandais auxquels je m'étais adonné auraient assoupli ma carcasse. Rien. Ce fut dur mais joyeux, comme toujours.

Ensuite Maria et moi avons dîné ensemble et elle m'a confié d'heureuses nouvelles concernant sa vie sentimentale que je n'ai pu m'empêcher d'associer aux bonnes nouvelles que j'avais reçues de Nelly ces derniers jours. C'est bon.

Ce matin était consacré au tep scanner prévu au Val-de-Grâce. À jeun depuis minuit selon les indications données lors de la prise de rendez-vous, j'arrive à cet hôpital militaire qui se trouve du côté de Port-Royal en passant à travers un marché dont les odeurs me mettent cruellement en appétit.
Là-bas je constate avec un plaisir mêlé de méfiance que les différentes personnes auxquelles je m'adresse (le poste de l'entrée, l'accueil dans le hall, l'accueil des consultations) sont précises, claires, efficaces, humaines. 
Dirigé au sous-sol vers la médecine nucléaire (c'est son nom), à part quelques bémols, même topo. L'infirmier qui m'installe dans un box pour me perfuser est rapide mais sans précipitation, prend le temps de répondre aux questions, explique clairement. 
Une de ses collègues, avec une très longue et belle natte dans le dos, se déplace avec une canne. Tiens! une amochée du côté des soignants aussi, c'est bête mais ça met en confiance. 
Trois box se jouxtent, du coup j'entends aussi les interventions des infirmiers avec les autres patients. Ils sont gentils, attentifs.

Il faut trois quart d'heure environ pour la perfusion. Ensuite c'est le passage dans le scanner en lui-même. Il y a en réalité deux anneaux, qui font chacun un type d'image différent, images qui sont ensuite combinées si j'ai bien compris. C'est une vingtaine de minutes dans la machine, du coup je m'y endors.

En sortant, ravi d'être débarrassé de cet examen-là, je découvre une lumière magnifique sur la ville. Il fait froid malgré le soleil éclatant, je me réfugie dans une brasserie pour prendre au comptoir un sandwich camembert avec un double café : retrouvailles avec la France.
C'est tout un petit monde à observer ici : les clients habitués qui  déjeunent au bar, les serveurs un peu machos, les ouvriers qui sont déjà au pousse café, le barman qui répond à un quidam que oui, ça fait 36 ans qu'il fait ça, que le comptoir ça ne le gêne pas, qu'il aime bien ça, qu'il est monté à Paris pour ça...

C'est lorsque je m'apprête à reprendre le RER que j'aperçois, au dessus de marronniers sans feuilles dont les branches semblent remplir un invisible cube de verre (ils sont taillés en marquise), une frise dentelée en brique frappée par le soleil. Je m'approche de ce bâtiment, de l'autre côté du square des explorateurs dont la fontaine est prise par la glace.






C'est amusant de découvrir chaque fois de nouvelles choses dans Paris : ce qui a attiré mon œil est l'institut d'art et d'archéologie (rue de l'Observatoire), création très singulière des années 20. Je prends des photos assez médiocres mais tout m'émerveille.

















































1 commentaire:

  1. Te voilà enfin de retour, du soleil à Paris!
    Vive toi et ton blog avec, j'espère, plein de clichés de Taïlande

    Bisou de ta souris grise
    Yolande

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