dimanche 29 mai 2011

c'est chaud

Mercredi soir, j'observais d'inhabituels va-et-vients d'hélicoptères au loin, au-dessus de la zone de l'aéroport et j'imaginais un accident de la route et des blessés évacués par les airs.
Le lendemain, consternés on apprenait la nouvelle : le feu a pris au nord de l'Île, à Sant Joan, une région très belle et très boisée et il fait des ravages. Présent de narration car aujourd'hui dimanche, la situation est à peine maîtrisée.
Dans le journal de jeudi, on annonçait déjà près de 2000 hectares partis en fumée, la plus importante catastrophe de ce genre à Ibiza. Je ne sais quel est le bilan maintenant mais les photos publiées depuis, vues aériennes ou paysages de cendres grises, font froid dans le dos.

Au sud de l'Île en revanche ça flambe d'une autre façon : c'est le début des "opening". ça commence par des soirées promo : une scène et un dance floor plantés sur les remparts de la vieille ville mais dont la vision est occultée pour les gueux qui ne se seraient pas acquittés des 25 euros d'entrée. Premier soir David Guetta, second soir Pete Tong : du beau monde, mais permission de minuit seulement, c'est tout de même en ville ce très joyeux bordel.
Après l'inauguration de l'hôtel Ushuaïa, à Playa den Bossa, c'est aujourd'hui l'ouverture du Space, suivi de celle du DC10 qui traditionnellement fait les after du précédent.
Compter cette fois 70 (Space) + 40 (DC10) = 11o euros, sans consommation bien sûr. L'événement suffit à mobiliser totalement les compagnies aériennes, plus un siège d'avion disponible à destination d'Ibiza, l'industrie des discothèques est une catastrophe plus grande que le feu.

Au milieu de toute cette activité je reste fidèle à mon programme initial : ne rien faire. Dernières heures à la piscine de l'hôtel qui coiffe la colline de Figueretas, les yeux plantés dans le ciel où les oiseaux planent à une hauteur incroyable... et chasser comme une vilaine mouche le point noir de l'hélico des bomberos (les pompiers) qui apparaît dans mon champ de vision.
Le monde est infini est je suis là, autre petite tache brune (la peau), rouge Uccello et jaune (mon maillot), dans une palette de bleus et de blancs très David Hockney.

La structure de la scène sur les remparts. Pete Tong est aux platines,
la "fête" commence tôt, vers 19h00, car elle doit cesser à minuit.
En bas, le groupement de maisons blanches où j'ai passé les plus beaux
moments de ma vie.

4 commentaires:

  1. Bonheur et catastrophe se voisinent dans les libellés. Ce voisinage est pour moi impossible. L'image d'Ibiza aujourd'hui est la seule chose qui me rende vraiment nostalgique. Quant aux incendies, ils sont pire que l'industrie des discothèques... et à de nombreux titres !

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  2. C'est chaud... ces va-et-vients... incendie... Belles vacances à toi bel homme ;-)

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  3. Hier, quand j'ai laissé mon commentaire, la photo "du regroupement de petites maisons blanches" où j'ai, moi aussi passé, de très beaux moments n'apparaissait pas.
    Blogger y sus bromas : c'est un festival ces temps-ci !

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  4. Non cher anonyme, cette fois-ci ce n'est pas blogger le responsable, c'est moi qui ai ajouté la photo après. J'ai eu envie en quelque sorte d'illustrer le mot "nostalgique".

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