mardi 24 septembre 2013

éric lang

Dans l'économie de ces billets que je publie maintenant rarement, victime d'un emploi du temps assez vorace, mes sentiments sur la situation égyptienne, et les commentaires qu'en font les uns et les autres n'ont pas trouvé place. Tant mieux d'une certaine façon, car ma compétence en la matière n'est que celle de reconnaître sa propre limite. Cependant, j'aurais pu, si les journées avaient eu 25 heures, partager avec vous instantanés cairotes et échos locaux venus de quelques amis d'Égypte cet été.

Photo saisie sur le site du Journal de la Haute Marne.
J'aime bien cette image où l'on retrouve le regard "langien"
si particulier qui se fermait encore dans le rire.
Mais c'est une sombre nouvelle qui depuis quelques jours m'affecte et que, par souvenir pour lui, j'ai envie de poster ici : j'ai appris la mort d'Éric Lang, apparemment tabassé lors de circonstances peu claires dans une prison égyptienne. C'est N. qui m'en informe, avec de sensibles précautions, alors que j'ignore le fait divers qui a déjà circulé dans la presse depuis plusieurs jours. 
Éric était de ces personnes que l'on ne peut oublier après les avoir rencontrées. Une machine à penser, une bibliothèque virevoltante, un être de langage comme son patronyme l'assignait. Mais surtout, et plus que tout, un amoureux de l'Égypte, un radeau fantasque de désirs romanesques et d'illusions flamboyantes, toujours prêt à voguer et aimer encore et encore. Le fragile esquif s'est salement brisé sur les rives du réel.
L'idée de ne plus jamais demander, " Eh alors, quelles nouvelles d'Éric ?", m'est pour l'instant peu accessible.

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