mardi 17 septembre 2013

quelques heures à ibiza


Quelques jours d'été pour parer le retour de la grisaille à Paris, et compenser l'impossibilité de farniente studieux sur les pelouses de la capitale. L'île de ma jeunesse devient chaque fois davantage l'île de mes souvenirs, la municipalité semble de mèche avec Chronos pour faucher avec application les traces du  charme ibizenco. 

Nouvel avatar de la moderne rationalité : les services municipaux sont rassemblés dans un bâtiment excentré qui sert aussi de gare routière, reléguant ainsi tous les bus dans un sous-sol éloigné. Terminé donc le mélange d'abuelitas en goguette et de touristes, parasols sous le bras, sur les trottoirs de la ville, dans un relatif capharnaüm qui obligeait chacun à communiquer. Affichage digital, escalators et files d'attente viendront bientôt à bout de toute humanité.
Entrés en résistance depuis longtemps devant l'inflation du tourisme, les fonds marins semblent vaincus maintenant, en tout cas sur les quelques plages où je nage régulièrement. Les algues se raréfient, les poissons aussi. L'eau, dieu merci, reste magnifique, cristalline.
Sur la petite plage de las damas ce matin, vu dans la falaise une jolie tentative de bookcrossing. Le livre proposé est Next, un best seller de Michael Crichton, que je laisse sur place : trop de choses à lire en ce moment. Le soir même, marée de taxis dans la pluie parisienne. Beurk.


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