mardi 2 juillet 2019

Dieu est le ministre des transports

C'est en voulant rejoindre Haïfa, à une vingtaine de kilomètres au sud de Akko, que l'on a pris la mesure des difficultés de transport locales.
Impossible, même depuis peu de jours sur place, de ne pas avoir été confrontés aux complications pour passer de Israël en Cisjordanie, plutôt dans le sens inverse d'ailleurs, Cisjordanie-Israël : il faut le bon chauffeur avec le bon permis et la bonne voiture, ce qui n'empêche nullement la suspicion des militaires et les contrôles.
Mais là il s'agit d'une toute autre difficulté. Nous avions imaginé de prendre le bateau de Saint Jean d'Acre à Haïfa. Malheureusement à cause des fêtes de l'Aïd, le service de navigation était en vacances. Comme c'était samedi, donc shabbat, aucun train ne roulait dans tout le pays. Nous avions donc "choisi" de nous déplacer en bus. Sauf que, sans que l'on en connaisse la raison cette fois, nous devions découvrir après un peu d'attente à l'arrêt qu'aucun bus ne circulait ce jour...

C'est à cette occasion que l'on a fait appel au taxi collectif, "sherout" pour les israéliens, "service" pour les palestiniens, qui devint rapidement notre moyen de locomotion privilégié. Il faut dire que c'est pratique, rapide et hyper bon marché. J'ai passé mon temps par la suite à faire des photos floues des paysages par les vitres de ces taxis.
Cela se passait donc le samedi. Et le lendemain, dimanche, quand nous avons voulu rejoindre la gare routière pour un autre trajet, nous avons appris que c'était Shavouot, fête très sacrée de la révélation de la Torah, qui impliquait un nouveau jour férié sans transport... On peut bien imaginer comment ici le concept de laïcité est exotique... Bref, c'est encore une fois un "service" qui nous a sauvé la mise.
 
Dernier moment à Akko, au White Market,
un ancien marché qui abrite aujourd'hui des restos.
A Haïfa, l'une des curiosités touristiques
sont les jardins Bahaïs, d'immenses jardins
où la nature n'est pas follement en liberté...

On se balade sur les hauteurs jusqu'au Mont Carmel,
où un petit télécabine nous ramène au bord de l'eau.

Le long de la plage, c'est ambiance pique-nique. 

Le soir on dîne dans un drôle de resto
(je crois qu'il s'appelle le Menches).
Le dimanche de Shavouot, la boutique devant
laquelle se prennent les taxis sherout.


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