lundi 26 septembre 2011

en marchant

J'ai le sentiment souvent que ma vie n'est rien d'autre que cela, une immense balade : passer d'une rencontre à l'autre, d'une surprise à l'autre et parfois, comme je l'indiquais dans les billets précédents, revenir sur des chemins déjà foulés. Je dois décrire des cercles ou des boucles qui s'entrecroisent.

Ce week-end en passant rue Martel devant une cour qui abrite une galerie d'art à laquelle je n'ai jamais prêté attention, j'aperçois de loin une grande peinture qui figure un volatile blanc sur fond noir mais surtout une affiche qui porte le nom de l'artiste, Dominique Digeon.
Je m'approche car j'ai exposé, il y a une vingtaine d'années, aux côtés d'un peintre de ce nom et je ne demande s'il s'agit du même homme ou bien d'un homonyme. 
Sur place je ne sais trop que penser des toiles exposées car je suis distrait : je tente de me remémorer le jeune homme de l'époque et ses peintures, et le propriétaire de la galerie, dans son enthousiasme pour faire apprécier les œuvres, donnent des explications encombrantes. Je l'entends dire à d'autres visiteurs "c'est un peintre d'une cinquantaine d'années", ce qui rendrait vraisemblable notre exposition commune.

La galerie possède une deuxième pièce où sont montrées, dans un esprit cabinet de curiosités (soit un vrai bric-à-brac), une manière de collection permanente et quelques propositions des artistes qui vont se produire prochainement dans le lieu.
Parmi les "permanents", se trouvent des photos de Molinier et quelques images que, sans mes lunettes, je ne sais identifier comme peintures originales ou reproductions. Pensant que l'anecdote amusera Alain, je lui compte l'histoire de l'escarpin agrémenté d'un godemiché mais, à nouveau, le galériste, qui nous écoute, vient commenter ces photos et se rend, involontairement et malgré son intérêt, gênant. 

Photo collage de Pierre Molinier.


Le soir je surfe sur le site de la galerie (Alain Oudin) et je consulte la bio complète de Dominique Digeon. Oui, c'est bien avec lui et quelques autres que j'avais exposé des peintures. J'hésite à lui envoyer un mail. Pour dire quoi ? Je ne sais, et j'hésite encore.  
Je montre à Alain un livre de photos de Molinier, mais comme je m'en doutais, et malgré la possibilité de les regarder au calme, les images ne l'intéressent guère.

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