dimanche 12 février 2012

l'autre même

Je descends la rue du Faubourg-Saint-Denis et longe à ma gauche un grand bâtiment de briques qui appartenait auparavant à la Sncf et qui a fait l'objet il y a quelques années d'une opération immobilière. Maintenant s'y trouve des logements sociaux, des logements bobos et toujours quelques bureaux de la Sncf ainsi que, dans le passage qui rejoint la rue d'Alsace derrière (et donc peu visible de la rue), un mur végétal signé Patrick Blanc.

Je m'amuse à regarder les devantures des commerces, passé ce long bâtiment, qui soulignent la diversité du quartier. Il y a Mirza, giyim et kuyumcu (prêt-à-porter turc et bijouterie), qui n'a pas vu de bijoux depuis bien longtemps ; Chez Carine, restaurant africain, qui semble toujours bondé ; Au clair de lune, boulangerie viennoiserie qui vend surtout des sandwiches je crois ; Café Bangla, restaurant indien enrichi de néons ; ensuite la longue enseigne d'Orelec (plomberie électricité etc), dont les signes chinois prennent plus de place que tout le reste. C'est le nez en l'air regardant tout cela que je remarque la plaque commémorative : au 132 rue du Faubourg Saint Denis, se tient la maison natale de Victor Schoelcher, (bien que partout je lise que la manufacture de porcelaine paternelle où naquit le petit Victor se trouvait au 60 de la rue ; j'imagine que la numérotation des immeubles a été décalé depuis 1804).


 



Plus tard dans la journée je fais des courses. Soudain, en rangeant les victuailles, je prends conscience que les pommes – deux kilos tout de même – sont toutes identiques. Calibrées, évidemment. La haine de la différence se poursuit jusqu'au marché.

1 commentaire:

  1. C'est tellement beau pourtant l'imperfection... Un jour on s'étonnera de la re-découvrir.

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