jeudi 16 février 2012

post-scriptum 2, noir et blanc

Il neige dans la mini cour. Une poudreuse d'enduit et de plâtre générée par les travaux dans la cour contigue.
Des échafaudages y ont été montés, alors que les températures étaient négatives et que l'eau restaient figée dans les caniveaux, par des ouvriers à pied d'œuvre de bon matin, emmitouflés comme ils le pouvaient. 



Il y a eu quelques jours d'accalmie lors des plus grands froids puis les voici revenus. Je ne sais pas si ce sont les mêmes, mais je ne crois pas. De toute façon je ne pourrais pas les reconnaître vraiment sous leurs masques de protection, derrière la bâche et le nuage de poussière blanche qui s'inflitre partout et dépose sur les appuis de fenêtres et les rambardes cette fausse neige. Il me semble que beaucoup de ceux qui avaient dressé l'échafaudage étaient noirs. Maintenant c'est blanc fariné pour tout le monde.


Il y a une semaine la justice belge a rendu son verdict : Tintin au Congo ne sera pas interdit de publication. Les plaignants qui s'élevaient contre le caractère "raciste et xénophobe" de l'album d'Hergé ont été déboutés. Je me demande le nombre d'œuvres qu'il faudrait réécrire, repeindre ou redessiner si les caricatures naïves des époques coloniales passent au lifting des années 2010 ? Faudra-t-il flouter les apparitions de Joséphine Baker dans Princesse Tam Tam ?




Sûrement, cet extrait étonnant de Chronique d'un été (que je promettais dans un billet précédent, post scriptum 1, le 6 janvier) ne passerait pas la censure.

3 commentaires:

  1. Pas d'élite, pas d'ennuis!
    Et si on pouvait y croire?

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  2. C'est vrai que ce Tintin au Congo, et je ne suis pas tintinophile, en plus, est "décallé", pas très agréable à lire tant abondent les clichés... Et je confirme que ce sont bien ceux de l'époque, dits sans malice, même s'ils grincent aujourd'hui aux oreilles... Je me souvient des conversations, dans les années 60,70 des membres de ma famille qui étaient aller chercher fortune la-bas, dans les terres du bon roi Léopold. J'étais petite, et je me cachais souvent sous la table, ou derrière les dossiers des fauteuils du salon, pour mieux les écouter, ces "coloniaux", commenter la vie dorée et mystérieuse d'Afrique, et exposer leurs jugements d'occidentaux.
    Sacré souvenir.
    Claude

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