mardi 31 janvier 2012

alcool

Hier j'évoquais quelque chose qui me semblait une faute de goût sur un carton de vernissage reçu récemment. Qu'on en juge. Il s'agit de l'exposition de Boris Mikhailov à la galerie Suzanne Tarasiève, à Paris. 
Sans titre, Boris Mikhailov (galerie Suzanne Tarasiève)

Ce photographe ukrainien, né en 38 (pas un gamin), a saisi les métamorphoses de l'ex-URSS apparentes dans les scènes de rue : misère, alcool, errance etc, et nouvelle richesse avide, maladroitement, de consommation. C'est trash, il n'y a qu'à voir l'image du carton d'invitation (d'ailleurs plutôt soft par rapport à certaines autres photographies), elle donne un peu le ton.
La série, réalisée à Kharkov s'intitule Tea, Coffee, Cappuccino : le titre fait référence aux femmes qui vendent ces boissons chaudes dans la rue sur de petits chariots, à la criée. Double constat là-dedans : celui des métiers précaires et celui des nouveaux produits (le cappuccino) qui ont surgi dans cet Est si longtemps rationné.

Au verso du flyer, la mention d'un champagne sponsor, à consommer avec modération : n'est-ce pas esthétiquement contestable ? (Ou carrément saoulant ?)


Boris Mikhailov, Tea Coffee, Cappuccino : 7 rue Pastourelle, 75003 Paris (jusqu'au 3 mars).
Et aussi une autre expo de lui, toujours par la galerie Tarasiève : I am not I, au Passage de l'Atlas, 5, Villa Marcel Lods,75019 Paris (jusqu'au 10 mars).

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