dimanche 20 mars 2011

mes princes charmants

Vendredi matin je me suis réveillé avec Fréd. J'étais dans un rêve, assez long, un de ces rêves qui ont des séquences ou des détails tellement réalistes qu'on se demande comment le cerveau peut mettre en scène et en images tout cela.


Nous étions à l'hôpital : il y avait Frédéric, qui était nu sur un lit, en grande forme, moi, sa copine médecin Y. et une quatrième personne non identifiable, réduite à une sorte de brume, parfois absente complètement, peut-être une allusion à son ami Nicolas. 
C'était un moment agréable. Fréd. était très joyeux, riant volontiers, content de me voir tout en contenant un peu cette joie comme il savait le faire. Nous avions des échanges en apartés qui laissaient Y. assez pantoise. Elle était, elle, assez bizarrement attifée, avec une masse de cheveux gris séparée par une raie sur le somment du crâne et retombant en deux volumes qui se recourbaient exagérément au-dessus des épaules.
Le plus troublant pour moi était le corps de Fréd, tant il ressemblait à son corps réel, simplement un peu plus musculeux. Je lui disais
- Je suis content de te voir. Tu es magnifique, en plus tu n'as même pas maigri...
Et lui, se regardant le ventre et tapant dessus
- Oui, je suis resté un moment chez ma mère alors je n'ai pas arrêté de manger. Je me suis gavé. Il y a même un moment où j'avais vraiment du ventre...
Nous étions émus de nous revoir et nous arrivions à nous le dire plus facilement que dans la vie réelle. Le seul détail étrange sur Fréd dans ce rêve était une série de bagues argentées passées autour de son sexe, coquetterie qu'avec moi en tout cas il n'a jamais eue.
Puis il se passait quelque chose avec une vieille dame qui râlait dans un lit voisin et Fréd se mettait en tête de la consoler et allait l'entourer de ses bras, ce qui marquait la fin de la visite pour tout le monde.

Je n'ai pas su de toute la matinée démêler la joie de la tristesse, j'ai tout fait avec : la kiné, les courses le ménage... (car je rangeais et préparais la maison pour l'arrivée d'Alain, le soir même). 
Mis à part le sens, la signification que l'on pourrait prêter au rêve (une dernière entrevue qui nous aurait manqué à tous les deux?), ce qui m'a scotché c'est cette capacité, dans mon corps, à reconstruire l'image de Frédéric d'une façon si fidèle, si fine, si cohérente qu'en la recréant parfaitement je pouvais extrapoler avec la même exactitude l'effet produit par un peu plus de poids, un peu plus de muscle. Comme si mon cerveau contenait, par l'expérience du corps de Fréd, les données susceptibles de le reproduire en volume, telle la matrice de "Matrix" par exemple.

Évidemment une après-midi de labeur par-dessus a ensuite laminé ces fragiles sensations.

Le week-end s'est déroulé "à la perruche", se terminant là où cette expression ornitho à vue le jour. 
C'est en effet une autre fois avec Alain, sur les quais de la Mégisserie, dans l'unes des animaleries qui alternent avec les vendeurs de plantes, que je suis tombé net devant une cage de perruches à observer ces oiseaux dormir les uns contre les autres. Ils le font avec un tel naturel que c'est difficile d'imaginer qu'ils puissent dormir seul sans risquer de choir lamentablement dans leur crotte au sol. C'est devenu notre expression fétiche, lorsque nous savons que nous allons faire peu et dormir beaucoup : faire les perruches.
Mais qu'allions-nous chercher là-bas ce dimanche ? J'avais en tête d'acheter un cadeau d'adieu au poisson pas-rouge de Muzo. Pour qu'il ait de la compagnie. On a choisi une jolie grenouille. J'espère qu'elle lui plaira.

2 commentaires:

  1. Tu paries combien que ça va changer sa vie sexuelle?

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  2. Alors ce rêve, à la façon Isador ou Fritz, cela donnerait quoi?
    La curiosité est un malin défaut.
    Parfois, c'est tentant de passer derrière certaines frontières...même à se brûler les ailes.
    Signé: une diablesse

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