vendredi 18 mars 2011

à poil, à plumes ?

Je suis parti très vite du bureau ce soir, retardé par des pages complexes et ingrates.
Je passe une demi seconde (pour m'excuser) au pot d'une collègue sympathique qui fête son embauche définitive chez nous et je file attraper un bus pour rejoindre Mcb qui m'attend en face du Châtelet, où elle va écouter "Le Messie".
Mcb fait partie des amis qui m'ont fait signe récemment sur le mode "affectueusement blog-réticents".

La semaine dernière elle m'écrit Mon Fredo,
Je déteste les blogs et compagnie, tandis que Stéphane, qui a lu attentivement le blog en "voyeur consciencieux" selon son expression, introduit ses propos par : Les blogs me faisant sans doute un peu peur, j’ai beaucoup tardé à aller visiter le tien, mon cher Fred

C'est touchant parce qu'effectivement, je les comprends. Et c'est d'ailleurs pour cela que, de mon côté, j'ai tardé à leur révéler l'existence de ce blog. Nous voilà bien (mais au fait, serais-je donc un exhibitionniste consciencieux, Stéphane?). 
Avec Mcb on parle poumons bien sûr... mais aussi travail, amour, vacances...  Elle me redonne envie d'aller à Fez. J'apprends qu'un film tiré du premier livre de Boris (le fils de Mcb) est sur le point d'être tourné. Encore une belle aventure pour lui. On se quitte assez vite après avoir pris un nouveau rendez-vous pour plus de nouvelles et plus de partage.
Yolande Moreau sur scène.
Je pensais peut-être voir ce soir un de mes cousins de passage à Paris mais n'ayant pas de message de lui je réponds par l'affirmative à une invitation à dîner de M. 
Nous nous retrouvons dans le quartier, c'est-à-dire le sien et le mien, nous sommes voisins. M. me fait découvrir un resto pour lequel j'ai un petit coup de cœur mais, flûte, je n'ai ni téléphone mobile ni appareil photo sur moi pour immortaliser les abats-jour en laine de couleurs, le bento de sardine ou le cake matcha-framboise qui a vraiment une tête plutôt marrante. Pas grave, je reviendrai. 
(C'est à deux pas. Ça s'appelle le Nanashi, j'en reparlerai.)
J'ai spontanément emporté avec moi le bouquin de Matthieu Lindon pour lui prêter, M. me raconte à nouveau quelques anecdotes de famille. De bouquin en bouquin et de film en film, je ne sais plus pourquoi, on en arrive à Yolande Moreau dans "Quand la mer monte", où se trouvent des extraits de son spectacle "Sale affaire..." Et notamment celui où elle choisit son amoureux, son poussin, dans la salle.
J'avoue à M. que c'est la seule raison qui m'a empêché d'aller voir ce spectacle, la terreur d'être attrapé, mené et exhibé sur la scène, et que c'est devenu une sorte de blague avec une de mes collègues journalistes qui a deviné ma peur avant même que je ne la lui confesse : depuis, elle m'offre régulièrement des poussins, de toutes sortes!


1 commentaire:

  1. Ce qui me touche dans ce blog c'est cette jolie mise à poils sous la plume d'un artiste.
    L'esthétique fait pour moi la différence entre le pornographique et l'érotique, l'inconvenance et la délicatesse, l'irrévérance et le respect, le déballage et l'effeuillage....

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