jeudi 16 juin 2011

Grèce et muscle

Voilà, j'ai planifié quelques jours de vacances à Athènes en septembre. J'ai le sens de l'actu.

Comme chaque fois que je projette d'aller dans une ville étrangère, je jette un coup d'oeil sur les blogs des Français qui vivent sur place. C'est toujours très très instructif. Les leitmotivs : austérité, morosité, indignés... Sur l'un d'eux il y a cette photo que j'aime bien.

Photo Menis Tselentis

D'ici septembre, j'aurai le temps de relire Jean-Pierre Vernant. Je l'ai découvert il y a quelques années seulement : l'inconvénient et l'avantage d'avoir une culture limitée (toujours des découvertes à venir). J'avais fait un bilan de compétence avec une jolie femme, Cécile, très séduisante, qui s'est avérée être sa belle-fille : c'est elle qui m'en a parlé.

Hier soir je suis allé en salle de gym, faire travailler mes poumons. Toujours le même régime : vélo, tapis de course. Il n'y a pas beaucoup de gens comme moi. Les sportifs en salle sont jeunes, les hommes veulent plus de muscles, les femmes veulent moins de poids. 
Un jeune garçon avait un air grec, c'est du moins ce que je me suis dit : petit gabarit, fin, une peau de marbre, des muscles dessinés, en tout cas pour ceux que je pouvais voir, c'est-à-dire les bras, et les épaules, rondes à souhait ; des cheveux de jais, bouclés. Lui, comme moi, me paraissait un peu atypique : il avait un physique de sportif, de lutteur, alors que sur les autres hommes ont voit le travail des machines.
Dans le vestiaire, il est resté des heures à se déshabiller sans quitter des yeux son reflet dans le miroir : sidéré par lui-même. Quand je suis parti il se regardait toujours.

« "Ce que je ne puis toucher, qu'il me soit permis d'en repaître mes yeux, et d'en nourrir ma misérable folie!" Et, tout en se lamentant, il écarta, depuis le haut, son vêtement et frappa son sein nu de la paume de ses mains de marbre. Sous les coups, sa poitrine se teinta de rose, tout de même que font les fruits qui, en partie blancs, rosissent en partie, ou comme, sur les grappes tavelées, le grain, encore vert, se colore de pourpre. Quand il le vit dans l'eau revenue limpide, il n'en put supporter davantage."
Ovide, les Métamorphoses, éd. GF Flammarion.

1 commentaire:

  1. Il me semble que tu avais déjà, il y a longtemps, croisé Jean-Pierre Vernant, du temps où il vivait et écrivait dans des magazines...

    RépondreSupprimer