lundi 15 novembre 2010

c'est tout naturel

Dimanche soir en rentrant de la Sarthe en voiture, je suis surpris que la nuit tombe si vite. Il faut dire que depuis quelques semaines, à l'heure où le soleil se couche, absorbé que je suis par le boulot je ne suis pas attentif aux modifications du ciel.


Là en revanche, à l'arrière du véhicule, j'ai toute latitude de profiter du spectacle du soleil qui se couche. Anne, qui conduit en douceur, prend la mesure de la débauche de couleurs dans le rétroviseur, au moment où je tente une photo que je sais d'avance approximative.

Je ne peux m'empêcher de la trouver intéressante malgré tout cette image, ça doit être mon amour des paysages pixelisés dont j'ai déjà fait étalage ici, ou peut-être mon intérêt pour les photos ratées (oui, ça aussi j'aime bien)...
Voyez les teintes, le bleu ciel quasiment italien à droite en bas du ciel, regardez les petites loupiotes blanches au centre qui sont d'autres voitures qui nous suivent sous l'immensité (oui, encore) de la voûte céleste. Et puis le cadre, qui indique le point de vue, l'habitacle.

Je découvre aujourd'hui (dans un tout autre registre) la courge butternut, sous forme de soupe, dans un resto où je suis entré par hasard il y a plusieurs années, rue de l'Arbre-sec (75001), plutôt bar à vins version bio que resto d'ailleurs (tendance Amap et bouteilles naturelles). Un lieu que j'ai de suite aimé mais où mes pas ne m'ont pourtant pas reconduit.

La jeune femme derrière le comptoir a un petit accent, ce qui me trouble car la dernière fois il y avait une serveuse avec qui j'avais un peu discuté, qui venait de Nouvelle-Zélande et parlait donc avec un accent aussi : je me demande si ma mémoire est a ce point défaillante et si ces deux femmes que j'imagine distinctes sont une seule et même personne.
Finalement en amorçant la conversation j'ai la réponse, car je me souvenais que la précédente faisait une formation d'oenologie. C'était Robin son prénom, me rappelle l'actuelle tenancière qui a une mine un peu boudeuse qui la rend curieusement séduisante.
Du coup, j'apprends que Robin a terminé avec succès sa formation, et, c'est idiot, mais ça me rend heureux.

1 commentaire:

  1. Ce ne sont pas les couleurs ou le cadre ou la qualité de la photo qui me saute aux yeux quand je la regarde, c'est plutôt la mélancolie qui m'étreint. J'y suis sensible. Il y a dans cette image quelque chose qui me rappelle les dimanche de fin d'après-midi quand j'étais enfant et que je savais que le week-end de fête devait s'arrêter, que les rituels de retour à la maison allait s'accomplir : bain, pyjama, au lit dans le noir de la chambre, contraintes d'école le lendemain matin. Mélancolie ou angoisse même peut-être.
    Je me souviens que je me couchais les cheveux mouillés, tellement il fallait faire vite et ne pas dépasser les 20h30 fatidiques pour se mettre sous les draps. J'ai l'impression que le bain, le pyjama, le repas et le coucher s'enchaînaient en un seul mouvement de rupture et de plongée dans le noir, toute lumière éteinte.
    Je me souviens de soirs où le ciel était comme celui-ci, des respirations colorées derrière un rideau sombre. L'enfant que j'étais s'accrochait aux couleurs pour ne pas tomber trop vite, mais je savais que le Noir finirait par gagner...
    Belle photo...
    Laurent

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