mercredi 3 novembre 2010

romances

"Le libraire au lecteur

Le respect que l'on doit à l'illustre nom qui est à la tête de ce livre et la considération que l'on doit avoir pour les éminentes personnes qui sont descendues de ceux qui l'ont porté m'oblige de dire, pour ne pas manquer envers les uns et les autres en donnant cette histoire au public, qu'elle n'a été tirée d'aucun manuscrit qui nous soit demeuré du temps des personnes dont elle parle. L'auteur ayant voulu, pour son divertissement, écrire des aventures inventées à plaisir a jugé plus à propos de prendre des noms connus dans nos histoires que de se servir de ceux que l'on trouve dans les romans, croyant bien que la réputation de Madame de Montpensier ne serait pas blessée par un récit effectivement fabuleux. S'il n'est pas de ce sentiment, j'y supplée par cet avertissement qui sera aussi avantageux à l'auteur que respectueusement pour moi envers les morts qui y sont intéressés et envers les vivants qui pourraient y prendre part."

Avertissement qui figure sur les versions imprimées de La Princesse de Montpensier (1662). 

En 1999, dans "L'inceste", de Christine Angot, on peut lire à propos des personnes (et personnalités du cinéma) citées dans l'ouvrage :

"Je n'ai pas le droit de mettre les vrais noms, l'avocate me l'a interdit, ni les vraies initiales. (...) D'autres personnes voient également l'intimité de leur vie privée étalée au grand jour, avec force détails, notamment Marie-Christine Adrey, l'amante de l'auteur et "personnage" principal de l'ouvrage, la comédienne Nadine Casta, etc. "
Et presque cent pages plus loin : 
"(Ça m'ennuie d'avoir changé les noms. Ça rend le livre moins bon. Mais je préfère, plutôt que de payer des dommages.)"

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