mardi 9 novembre 2010

le cours de la vie

Ce midi j'ai déjeuné avec mon frère, au restaurant Le petit riche, rue Peletier.

L'autre jour je m'étais questionné à propos de mon cancer (j'en parle comme si c'était certain, c'est plus simple, mais je n'aurai les résultats de la biopsie que le 16 novembre)  : est-ce que le fait d'être touché à des organes jumeaux (les poumons) avait un sens ou non ?...

C'est un genre d'acacia dont j'ai déjà photographié et posté
les feuilles ici (billet "Fatigue du 09/09) : elles ont
la particularité de conserver sur elles les gouttelettes brillantes
comme des pierreries.  Ce week-end je note que sur les branches
aussi la pluie a tendance à perler comme s'il existait
une complicité particulière entre l'eau et cette plante.
J'ai immédiatement associé la paire avec les frères (hi, hi, hi!), signe que j'aime bien les histoires de famille. Et avec la paire de pères qu'a eu mon père (certains suivent ?), double filiation qui a permis deux identifications possibles.
Alors quoi, Rémus et Romulus, Abel et Caïn ? Faut-il que l'un succombe ?
Ou dois-je revenir à Janus et ses deux visages perdus dans la contemplation des contraires ?

En tout cas j'ai passé d'agréables moments en la compagnie de mon frère que je vois fort peu en tête à tête (Janus, encore ?). On échange au sujet de notre mère, je le questionne pas mal sur sa famille. Ses inquiétudes sur les choix de vie ou d'études de ses enfants me renvoient à des questions toujours vivantes pour moi et j'ai le sentiment pénible, que je dissimule, d'être un individu ballotté au gré des flots. Qui, en plus, risque de sombrer à pic sans même avoir navigué.

On parle aussi de "maître Eolas", avocat anonyme qui tient un blog passionnant. Mon frère (lui-même avocat) connaît son identité mais comme je sais son implacable sens de la confidentialité, je ne tente même pas de la lui faire divulguer : mon meilleur ami ferait-il appel à mon frère pour une affaire quelconque que je ne serais pas informé.

On se quitte sous une pluie insistante.

1 commentaire:

  1. Mon Fredo ! J'ai envie de t'appeler comme cela, là, maintenant. Si je réfléchis un peu, c'est peut-être parce que je t'aime énormément et que je ne crois pas te l'avoir dit, alors je l'écris. Peut-être aussi que ce que j'ai lu de ton dernier message me donne envie de te le dire... Janus, Romulus, Remus, Abel, Caïn... Je ne sais pas s'il est obligatoire de mourir, si dans la dualité il y en a un qui doit disparaître, mais je sais qu'il est des pertes que je ne voudrais pas vivre ! Tu en fais partie mon beau !
    Laurent...

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