mercredi 15 septembre 2010

les yeux ouverts

Ce soir je laisse Nelly rejoindre seule Majid et son ami (charmant), suis trop fatigué pour l'accompagner et dîner en compagnie dehors. Elle retourne déjà demain à Istanbul, son séjour a passé bien vite.

Écrire tous les jours, s'astreindre à cette discipline de "poster" journellement donne vraisemblablement une tonalité particulière aux blogs. Pour ma part je constate que relater ce qui s'est passé dans la journée ou raconter ce qui s'est déroulé au cours des deux ou trois derniers jours, cela n'a pas la même densité, la même saveur, la même écriture.

Je relis le billet intitulé Sitges. Je note cette déflexion ("oui, je suis parfois très con") comme on dit en jargon psy : façon de botter en touche et de passer sous silence ce que j'avais vraiment en tête. 
Il m'est parfois difficile de discerner dans le confort amoureux ma propre présence au bonheur vivant. Je peux craindre l'engourdissement cotonneux, la perte de l'exigence, la dissolution. Je note que c'est vaguement symptomatique, mais je ne trouve pas cela "con" pour autant. Voilà, rectifié. Je pense aussi qu'il y a clairement des amours qui ouvrent les yeux, qui font naître, et d'autres qui aveuglent et enferment.


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